C’est ce que le Figaro appelle l’affaire du Sofa Gate. Les chefs de l’Union européenne Charles Michel président du Conseil européen et Ursula von der Leyen présidente de la Commission se rejettent la responsabilité du faux pas diplomatique de mardi.
Charles Michel a été violemment critiqué pour n’avoir pas réagi
Charles Michel et Ursula von der Leyen sont accueillis à Ankara par le président turc Erdogan. Les deux hommes s’assoient, Ursula von der Leyen reste debout et doit se rabattre sur un canapé comme si elle patientait dans une salle d’attente. Image désastreuse qui fait toujours le tour des réseaux sociaux au moment ou je vous parle. Certains y voient du sexisme, d’autre un manque absolu de courtoisie, d’autre un coup monté par Erdogan. Le Figaro raconte ce matin comment la bulle bruxelloise se perd en conjectures sur le pourquoi de ce krach protocolaire.
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Selon les textes européens, Charles Michel avait rang de chef d’Etat et Ursula von der Leyen celui de premier ministre. Une lecture des textes réfutée par d’anciens clichés qui montrent qu’il y a toujours eu un siège prévu pour le président de la commission… quand c’était un homme ! Alors Charles Michel, violemment critiqué parce qu’il est resté le derrière vissé sur sa chaise, tente cette explication : « L’interprétation stricte des règles du protocole par les autorités turques a produit une situation désolante », sauf que les Trucs ont décidé de ne pas porter le chapeau et répondu à leur tour « Les demandes de l’Union Européennes ont été respectées. La disposition des sièges a été réalisée à leur demande » a déclaré le chef de la diplomatie turc qui lui aussi a eu droit à son canapé. En réalité en lisant le Figaro, on s’aperçoit que si les services diplomatiques européens avaient pu visiter ce salon, la crise aurait été évitée car ils auraient suggéré un 3e fauteuil aux autorités turcs. Au final, sur la photo l’Europe est affaiblie et Erdogan qui est chez lui donne des gages aux conservateurs. Moralité, il faut toujours inspecter le terrain…
David Abiker
Trois présidents, deux fauteuils, un pataquès : Bruxelles s'enfonce dans le #SofaGate et demande à Ursula von der Leyen et Charles Michel de s'expliquerhttps://t.co/MMlyVh2tsl
— Les Echos (@LesEchos) April 8, 2021
