Seulement 1% des 5-11 ans sont vaccinés. Ils sont 5,7 millions au total mais seulement 72 000 à avoir reçu une première dose. La campagne avait débuté le 15 décembre pour les plus fragiles, le 22 décembre pour tous.
Les urgences pédiatriques déjà saturées par les bronchiolites et les infections hivernales
Les débuts sont poussifs car les parents sont réticents a se rendre dans les centres de vaccination, d’autant que les chaînes pédiatriques peinent à recevoir rapidement les vaccins Pfizer destinés aux enfants. Mais avec près de 300 000 contaminations par jour désormais, est ce vraiment la priorité ? Les pédiatres ne semblent pas pressés en tout cas. Cela fait plus d’une semaine que le pédiatre François-Marie Caron a commandé un flacon de vaccin. Il ne le recevra en pharmacie que le 15 janvier, pourtant la demande est forte dans les cabinets de pédiatrie, les parents se sentent plus rassurés qu’en centre. Mais pour le moment, rares sont les médecins qui proposent la vaccination. Le docteur Caron pointe un problème de logistique, lié à la difficulté de préparer des doses adaptés pour les plus jeunes.
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Les bronchiolites et les infections hivernales saturent déjà les cabinets et les urgences pédiatriques. Mettre en place des chaînes de vaccination ce n’est pas la priorité pour le moment selon l’infectiologue Benjamin Rossi : « je ne pense pas que la vaccination des enfants endiguera les chaînes de contamination qu’on voit avec Omicron, elles sont déjà trop importantes ». L’objectif selon lui est plutôt d’éviter l’hospitalisation d’enfants qui pourraient aggraver la saturation des hôpitaux, même si c’est extrêmement rare. Les pédiatres le disent, le bénéfice de la vaccination est à présent bien établi pour les 5-11 ans, il faudra qu’elle se mette un jour en ordre de marche. Mais l’urgence pour le moment est de se concentrer sur les doses de rappel pour tenter de freiner l’épidémie.
Rémi Pfister
Ecoutez le reportage de Rémi Pfister :
