Périgueux : Une Vierge à l’enfant moustachue fait polémique

Mac Marik

A Périgueux, devant un théâtre, un fresque de la vierge fait débat. L’affaire est rapportée par Sud Ouest et France Bleu Périgord. Une Vierge moustachue et en porte-jarretelles est exposée sur la façade du théâtre de l’Odyssée.

L’artiste Mac Marik explique que le Street art permet d’interpeller les gens

Ce collage  a eu lieu à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, et elle est signée de l’artiste périgourdine Mac Marik. Une Madone, avec un Jésus tatoué au bras gauche dans les bras. La Madone est aussi moustachue que Freddy Mercury et effectivement, sa tunique est retroussée, laissant apparaître une culotte de soie immaculée et des porte-jarretelles retenant des bas de soie. Alors bien sûr il y a les habitants choqués et les habitants amusés ou intrigués.

 

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Mais ce qui est le plus drôle en vérité c’est la justification de l’artiste qui enfonce des portes ouvertes depuis plus d’un siècle mais qui pense être à l’avant-garde de la provocation : « La Vierge, c’est le symbole de la mère bienveillante qui ouvre ses bras à tous. Mon travail à travers cette figue, je la désacralise, l’humanise, la rends plus fluide sur les questions de genre. Mais au final, je ne la rends pas moins aimante et protectrice. Le Street art, c’est ce qui permet d’interpeller les gens, de créer du lien, du débat, de susciter des avis différents, des controverses ! C’est aussi le travail de l’artiste. »  Ce qui est fascinant avec les artistes contemporains quand vous les entendez, c’est le discours qui justifie l’œuvre et cette façon de croire qu’avant eux, Michel-Ange, Le Caravage ou le Titien étaient de grands timides des artistes qui n’osaient pas la provocation…

David Abiker

 

 

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