Barbara Pompili, Secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité, soutien de François de Rugy
Invitée de Guillaume Durand
«Hollande s’est engagé à fermer la centrale de Fessenheim »
Extraits :
A propos de la primaire
« Il y a actuellement un débat de fond qui recommence enfin dans ce pays. J’aurais néanmoins aimé que Macron intègre la primaire. Il aurait pu lui apporter quelque chose d’intéressant, un souffle supplémentaire. L’étude montre que les progressistes, lorsqu’ils s’unissent, peuvent obtenir des bons scores. Le problème aujourd’hui c’est qu’ils ne sont pas capables de le faire et on voit les dégâts que cela a fait. Néanmoins, méfions-nous des sondages. Rien n’est écrit à l’avance. »
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« La question d’être capable de sortir de ses divergences pour se rassembler est très importante. Dans le camp des progressistes, personne ne peut aujourd’hui gagner tout seul. »
A propos des Verts
« La division dans notre camp est douloureuse mais il fallait à un moment qu’il y ait une clarification. Chez les écologistes il y a des idées partagées mais ensuite vient la question du chemin, de comment on les met en œuvre et on les applique. Se mettre dans un coin à critiquer et balancer des idées dans le vide ne sert à rien. A un moment, il faut savoir se rassembler avec d’autres pour pouvoir œuvrer, gouverner ensemble et appliquer concrètement ses idées. »
A propos de la question du nucléaire
« Ce qui est une dinguerie, c’est de s’être mis complétement dans la main du nucléaire et donc de ne pas avoir eu l’intelligence politique de diversifier la production d’énergie. Aujourd’hui, on voit bien que lorsque des réacteurs nucléaires sont à l’arrêt, ça peut poser des problèmes. Heureusement, on a mis en place un développement des énergies renouvelables qui est encore à son début mais qui permet de compenser. »
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« Plus les centrales vieillissent plus elles sont difficiles à contrôler. Il y a des problèmes de sécurité selon l’Autorité de sûreté nucléaire. Le problème du nucléaire c’est d’abord que c’est une énergie dangereuse, qui produit des déchets qu’on ne sait pas gérer qu’on refile aux générations futures. »
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« N’oublions jamais qu’on nous bassine avec notre indépendance énergétique, certes importante d’un point de vu géopolitique, mais nous sommes dépendants à l’Uranium qui permet de faire tourner les centrales. Le seul moyen d’y parvenir est de continuer à développer les énergies renouvelables et les économies d’énergie.
On ne sort pas du nucléaire, on ne change pas de politique énergétique en 2 ou 3 ans. C’est une question de génération. Il faut absolument diversifier notre bouquet énergétique et être moins dépendant du nucléaire. »
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« F. Hollande s’est engagé à fermer la centrale de Fessenheim. »