Jane Goodall et les singes : Libération revient sur ses observations révolutionnaires

Think out loud /Flickr

Parfois, ne pas agir peut donner des miracles, comme ce jour de novembre 1960 où la vie d’une certaine Jane Goodall a basculé. Libération revient ce matin sur ce moment où la Britannique avait décidé de passer une semaine assise dans une clairière en Tanzanie à contempler les primates.

Jane Goodall a démontré qu’il faut toujours cultiver son appétit pour l’observation.

Un jour, Jane Goodall, alors âgée de 26 ans aperçoit un chimpanzé s’affairer autour d’un monticule de terre rouge. Son comportement l’intrigue : pourquoi introduit-il un brin d’herbe dans le tunnel de cette termitière ? Après quelques secondes, il a retiré le brin d’herbe et a croqué les termites avec gourmandise. La scène peut paraître anecdotique, mais la découverte est considérable : un vieux chimpanzé a fabriqué un outil. Une révolution scientifique, car jusqu’ici la fabrication des outils était considérée comme un trait humain censé nous distinguer du règne animal.

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« Quand j’ai appris ça, j’ai dit mince, il faut revoir toutes nos définitions », raconte le paléontologue Yves Coppens. Après cela, explique Libération, les scientifiques ont découvert que les grands singes savent aussi pulvériser les noix posées sur une enclume avec un marteau de pierre, d’autres utilisent même des baguettes de bois pour récupérer le miel des abeilles. A 26 ans, sans diplôme, sans bagage scientifique, Jane Goodall a démontré qu’il faut toujours cultiver son appétit pour l’observation.

Marc Bourreau

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