Emmanuel Faber a sauvé sa tête hier lors d’un conseil d’administration qui lui a tout de même retiré la direction générale de l’entreprise. Il faut lire le petit portrait au vitriol que lui consacrent les Echos ce matin.
Franck Riboud lui-même plaisantait « il va finir par transformer Danone en ONG »
Les Echos rappellent que Faber a pris la direction de Danone en 2017 sur le registre de la morale. Il en avait tant à revendre qu’il a fini par agacer la confrérie du CAC 40. Quand par exemple il renonce à sa future retraite chapeau, expliquant qu’il était un grimpeur et qu’il n’emportait dans son sac que le strict nécessaire : « A quoi il joue ? » avait lancé aux Echos un patron du CAC, « qu’il arrête de nous emmerder et aille faire du caritatif ».
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Franck Riboud, PDG de Danone jusqu’en 2014 lui-même plaisantait « il va finir par transformer Danone en ONG ». Un positionnement social et écolo qui a laissé les observateurs, les actionnaires et les Echos plutôt sceptiques : « Peut-on diriger un géant de l’agroalimentaire qui pèse 47 milliards en bourse en critiquant le court-termisme et la rapacité du capitalisme contemporain ? ». Le fonds activiste Bluebell capital a fini par avoir la moitié de peau d’Emmanuel Faber, ce PDG qui ne pensait pas assez au profit. Et les Echos concluent cruellement « le lait de soja aussi, ça tourne ».
David Abiker
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