Tous les Français devront-ils faire une dose de rappel contre le Covid-19 ? Cette troisième dose est possible depuis septembre pour les personnes de plus de 65 ans. La vaccination sera ouverte aux plus de 50 ans à partir du 1er décembre prochain. Et pour le reste de la population ?
Avec une troisième dose, le taux de protection remonte à 88%
Aucune décision n’est encore prise. Mais la Haute Autorité de Santé estime qu’un rappel est nécessaire au-delà de 40 ans. Le gouvernement devrait suivre cet avis et l’imposer pour le pass sanitaire. L’âge de la population éligible à la troisième dose devrait baisser de plus en plus en France. Le scénario a déjà été vu dans plusieurs pays : les Etats-Unis viennent de l’autoriser pour les plus de 18 ans et Israël fait les doses de rappel pour toute sa population depuis trois mois. C’est justement sur les données israéliennes que la Haute Autorité de Santé s’appuie pour la recommander aux plus de 40 ans. Juste après la deuxième dose, le vaccin bloque très bien la transmission mais six mois après, sous l’effet du variant Delta, l’immunité baisse à seulement 50%. Avec une troisième dose, le taux de protection remonte à 88%. Les anticorps seraient aussi plus nombreux et dureraient plus longtemps dans l’organisme.
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Avec l’épidémie qui flambe en Europe, la troisième dose n’est plus seulement pour protéger les plus fragiles, c’est aussi pour freiner collectivement l’épidémie rappelle la Haute Autorité de Santé. Le gouvernement réfléchirait à l’imposer pour que le pass sanitaire reste valide. Pour ce qui est de l’organisation de la campagne, pas de risque de pénurie car 57 millions de doses sont disponibles, soit plus de deux fois le stock nécessaire. Une troisième dose pour tous, c’est ce vers quoi on se dirige inéluctablement prévient le professeur de Santé publique Philippe Amouyel : « les études montrent que dans la plupart des classes d’âge, la baisse d’activité du vaccin intervient après le 6è mois. L’effet de la troisième dose apparaît beaucoup plus vite que pour les précédentes, c’est-à-dire en une semaine. Plus on vaccinera de troisième dose, mieux on se protègera pour une éventuelle augmentation des cas qui pourrait survenir à cause de l’épidémie en Europe ».
Rémi Pfister
Ecoutez les explications de Rémi Pfister :
Ecoutez le témoignage du professeur Amouyel au micro de Rémi Pfister :