Covid-19 : Qu’est ce que le molnupiravir, cette pilule efficace contre le virus ?

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C’est un vent d’espoir dans la lutte contre le Covid-19 : une pilule nommée Molnupiravir, réduirait par deux les hospitalisations.

Le laboratoire Merck prévoit de fabriquer 10 millions de doses d’ici la fin de l’année

Le laboratoire américain Merck en est à l’origine et attend le feu vert de l’agence des médicaments aux Etats-Unis pour le commercialiser. Si tel est le cas, ce serait le premier médicament de ce type à être mis sur le marché. Son nom est le Molnupiravir, un remède révolutionnaire contre le Covid puisqu’il peut être pris chez soi sous forme de comprimé. Ce médicament est un antiviral c’est-à-dire qu’il diminue la capacité du virus à se répliquer. S’il ne peut pas se multiplier dans l’organisme, le développement de la maladie est automatiquement freiné. Il y aura donc beaucoup moins de risque de contracter une forme grave de la maladie d’une part, et d’autre part, il permet aux cas contacts de ne pas l’attraper. Le dernier essai clinique a semble-t-il convaincu la communauté scientifique. 775 malades avec au moins un facteur de risque aggravant y ont participé. La moitié a reçu le médicament, l’autre un placebo. Les résultats sur la première moitié sont pour le moins concluants : aucun décès et un taux d’hospitalisation réduit par deux.

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Le laboratoire Merck a lui déjà lancé sa production à grande échelle. Il prévoit de fabriquer 10 millions de doses d’ici la fin de l’année en attendant l’aval de l’agence américaine des médicaments. Pour Benjamin Davido, médecin infectiologue, c’est une bonne nouvelle mais il émet toutefois des réserves. Ce médicament ne remplacera pas la vaccination selon lui, « c’est très bien, cela veut dire que l’on avance scientifiquement. Je resterai prudent non pas parce que c’est une molécule, mais parce que typiquement si l’on veut prendre un exemple d’une maladie pour laquelle on a un vaccin et des traitements comme c’est le cas de la grippe, ou tous les ans populations à risques sont largement vaccinées, on se retrouve quand même avec des gens qui ont besoin de traitements antiviraux. Cela ne suffit pas à empêcher la maladie tous les hivers et encore moins à faire en sorte que les malades ne soient pas hospitalisés ».

Azaïs Perronin

Ecoutez les explications d’Azaïs Perronin : 

 

Ecoutez le médecin infectiologue Benjamin Davido : 

 

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