Covid-19 : En Chine, Pékin sous la menace d’un nouveau confinement

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La reprise de l’épidémie de Covid en Chine pourrait avoir raison de Pékin, la capitale aux plus de 21 millions d’habitants. Les signes d’un nouveau confinement de la capitale chinoise sont nombreux, et cela serait un coup dur l’économie du pays.

En Chine, 51 morts à cause du variant Omicron la semaine dernière

Après Hong-Kong, Shenzhen et Shanghai, Pékin risque d’être mise sous cloche. Le 25 avril, les autorités ont annoncé la mort de 51 personnes, due au variant Omicron. C’est l’un des pires bilans pour la capitale chinoise depuis le début de l’épidémie. Désormais, les dépistages se multiplient dans la capitale. Particulièrement dans l’est de la ville, où 3,5 millions de chinois ont l’obligation de se faire tester. Un autre signe que la ville se prépare à un éventuel confinement, 40% des vols depuis et vers Pékin ont été annulés.

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C’est un nouveau coup dur économique pour la Chine. Avec 3,5 % du PIB chinois, Pékin est l’équivalent économique de la Belgique. En confinant le gouvernement chinois prendrait le risque d’handicaper une économie déjà au ralenti. Selon Jean-François Di Meglio, président de l’institut Asia Centre, le confinement de la capitale chinoise a été retardé : « cette région est la première du secteur tertiaire de Chine. C’est le centre économique et de décision. C’est pourquoi on a repoussé au maximum le confinement de cette ville ».

Tianjin, le 8ème port mondial, est également menacé

De plus à seulement 30 min de train de Pékin, la propagation rapide d’Omicron menace Tianjin, le 8ème port mondial. Les deux villes forment un noeud logistique important. Un arrêt brutal des activités provoquerait une paralysie selon l’économiste Sébastien Jean : « cela ne peut qu’ajouter au désordre des chaînes d’approvisionnements et de la logistique mondiale qui sont déjà perturbées depuis un certain temps ». En effet, un confinement de Pékin allongerait les pénuries des matières premières et de certains produits en Occident. Selon Valérie Niquet, économiste et spécialiste de la Chine, a moyen terme, c’est l’image de locomotive économique mondiale de la Chine qui en prendrait un coup :  » les nombreuses entreprises qui ont des intérêts en Chine sont de plus en plus dubitatives. Elles ont également du mal à trouver du personnel sur place afin de s’y installer ».  Pourtant, rien ne fera dévier la Chine de sa politique zéro Covid. Pas même une croissance au plus bas depuis les années 90. En effet, avant le confinement de Shanghai et d’une éventuelle mise sous cloche de Pékin, elle était annoncée à 5,5% pour 2022.

Eric Kuoch

Ecoutez le reportage d’Eric Kuoch : 

 

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