A quelques jours de la rentrée, limiter la diffusion du virus dans les établissements scolaires est un objectif scruté de près. Depuis plus d’un an, enseignants et parents d’élèves réclament des capteurs de CO2, ces boîtiers qui permettent d’indiquer quand les niveaux de dioxyde de carbone sont trop élevés et qu’il faut aérer.
Issy-les-Moulineaux : 60 capteurs de CO2 installés dans les crèches et cantines
A Issy-les-Moulineaux, près de Paris, la mairie expérimente depuis mai, 60 capteurs de CO2 dans ses crèches et cantines. Un succès pour Bernard de Carrère, maire adjoint en charge de l’éducation, d’autant que cet outil ne nécessite pas de « manipulation particulière ». Seul bémol, ces boîtiers représentent un budget de 28 000 euros à peu près, précise-t-il. Des moyens que n’ont pas toutes les collectivités, et si le ministère de l’Education nationale a promis une aide, elle sera sous conditions.
A lire aussi
Pour Delphine Labails, membre de l’association des maires de France, il ne faut pas négliger le prix des capteurs de CO2. Additionnés à « l’achat des masques et à la mise en place de centres de vaccination », ces capteurs « pèsent réellement sur les budgets », explique-t-elle.
Rentrée scolaire : tous les établissements ne pourront pas être équipés
Alors que les purificateurs qui renouvellent l’air, ne sont pas vraiment prioritaires pour Jean-Michel Blanquer, les capteurs de CO2 profitent, quant à eux, d’une très forte demande et tous les établissements scolaires ne seront pas équipés en boîtiers pour la rentrée. Ce qui n’empêche pas d’adopter dès à présent des gestes efficaces explique l’immunologue Eric Billy. « La meilleure situation c’est d’être dans des classes avec les fenêtres et la porte ouvertes », poursuit-il. Après la rentrée, ministère et collectivités ont rendez-vous pour préciser les contours du déploiement des capteurs de CO2.
Elodie Vilfrite
Ecoutez le reportage d’Elodie Vilfrite
