Covid 19 : le décès d’Alain Rey éclipsé par le retour du confinement en Une de la presse

Le président Emmanuel Macron a annoncé hier le reconfinement face au durcissement de la crise de la Covid 19 et la puissance de la seconde vague. La Une des journaux était donc consacrée à ce mot ce matin en France. Un mot tout particulier, décortiqué en hommage à Alain Rey qui nous a quitté hier.

Le reconfinement et la deuxième vague de la Covid 19 omniprésents dans les journaux

Ce mot, confinement est associé au préfixe « re » du latin « » utilisé soit avec des verbes, ce qui donne « reconfiner » soit avec des substantifs comme « confinement » ce qui donne « reconfinement ». « Reconfinement » qui commence comme retour, « Retour à la case départ » ce qui est la Une de Paris Normandie.

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« Reconfinement« , le mot est à la une de tous vos journaux ce matin. Par exemple l’Opinion utilise le verbe assorti d’une expression latine : « Macron reconfine in extremis ». Le Figaro l’utilise dans sa forme exclamative : « Reconfinés ! » point d’exclamation, car même pour la deuxième fois, c’est un événement. Contrairement au Figaro, Le Dauphiné écrit « re-confiné » en deux mot séparés d’un trait d’union. Reconfiner avec trait d’union ou sans trait d’union, les deux sont possibles.

 

Emmanuel Macron appelle à l’unité pour lutter contre la Covid 19

D’ailleurs la réussite du confinement suppose l’union, union qui est rappelé par le « co » de confinement, qui vient du latin « cum », « avec« . « Avec » qui suggère que c’est ensemble que nous surmonteront l’épreuve comme le disait hier le président. Confinement qui vient du latin « confinis« , avec une limite, finis étant la frontière. Le confinement fixe une nouvelle limite à nos vies, c’est aussi le sens qu’il prend ce matin à la une de vos journaux, comme si nous étions en prison, et d’ailleurs le Courrier Picard titre « Reconfinement : un mois ferme !« .

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Mais curieusement ce confinement bon pour la santé publique, ne l’est pas nécessairement pour notre santé à nous, car si une atmosphère est confinée, il faut songer à y faire entrer de l’air. Alors devant la gravité de la situation, ces petites explications peuvent sembler dérisoires. Mais elles ne le sont pas puisqu’il s’agit tout simplement de rendre hommage au linguiste Alain Rey qui nous a quitté hier.

 

Le linguiste et lexicographe Alain Rey, figure du « Robert » est décédé hier

La Croix titre en page 17 « Alain Rey maestro des mots disparu hier à l’âge de 92 ans« . Vous découvrirez en lisant sa notice nécrologique qu’il commença à travailler sur le dictionnaire Robert en 1950 à l’initiative de Paul Robert. Ce jeune avocat algérois voulait donner à la langue française un nouveau littré.

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Ainsi paraitra le Grand Robert en 6 volumes en 1964 suivi du Petit Robert en 1967. La suite du portrait qui raconte pas moins de 70 années passée au service de la langue française et de ses racines régionales et de ses apports étrangers est à lire dans la Croix.

David Abiker

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