Stanislas Guerini était l’invité politique de la matinale de Guillaume Durand ce lundi 22 mars. Le Délégué général de La République en Marche a évoqué les corrections possibles de l’exécutif concernant la politique mise en place dans le pays ainsi que la campagne de vaccination et l’avenir du front républicain en vue de 2022.
Vaccination : « Il faut mettre la pression sur les laboratoires pharmaceutiques pour recevoir les doses » affirme Stanislas Guerini
Stanislas Guerini qualifie le troisième confinement de « décision nécessaire » et rappelle, notamment suite à l’abandon de la complexe attestation mise en place par l’exécutif, que « le gouvernement écoute et corrige des choses, cela a été fait dans les 48h pour l’attestation ». La même logique sera appliquée aux nombreux exemples aberrants de fermeture non nécessaires d’activité énumérés par Guillaume Durand : « la logique dans tout ça est d’éviter d’être dans des lieux confinés (…) mais le gouvernement corrigera le tir sur les quelques cas absurdes (…) l’important est que nos concitoyens comprennent ce qu’ils ont le droit de faire et de ne pas faire ».
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Alors que, d’après les dires de Stanislas Guerini, nous entrons collectivement dans une nouvelle phase de la pandémie : « la dernière ligne droite, la perspective de la sortie de crise par la vaccination », le chef de file de la République en Marche affirme être avec son parti « dans la bataille pour accélérer les livraisons ». L’enjeu sera pour le gouvernement de « mettre suffisamment la pression sur les laboratoires pharmaceutiques et sur AstraZeneca qui a fait preuve de légèreté » afin de suivre le plan de route rappelé par Stanislas Guerini : « 10 millions de vaccinés en avril, 20 millions en mai, 30 millions en juin (…) à la mi-mai, toute personne volontaire de plus de 50 ans sera vacciné ».
Stanislas Guerini : « Certains dirigeants politiques ne sont plus au clair avec la notion de République »
Stanislas Guérini a également fermement dénoncé le rassemblement de 6500 personnes fêtant le carnaval à Marseille : « c’est irresponsable et désolant (…) ces gens n’ont pas réalisé que 100 000 personnes sont morts dans le pays ». Interrogé par Guillaume Durand sur la détresse psychologique et la lassitude des jeunes générations, le chef de file d’En Marche répond que « l’immense majorité des Français font des efforts importants (…) il faut éviter au maximum les moments sociaux, les moments où on se retrouve ».
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Selon Stanislas Guerini, « une partie de la gauche est en train de perdre sa boussole et ne sait plus reconnaître la République ». Sont cités en exemple l’UNEF : « c’est inacceptable qu’un syndicat puisse promouvoir des réunions racisées non mixtes » ou encore Jean-Luc Mélenchon : « certains dirigeants politiques ne sont plus clairs dans leurs têtes avec la question de la République (…) En 2017, le leader de la France Insoumise n’avait pas dit les choses clairement entre les deux tours et a fissuré le front républicain ». Lui, Stanislas Guérini croit toujours dans l’existence d’un front républicain, et déclare fièrement « je suis chef d’un parti dans lequel il y a le mot République ».
Rémi Monti
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