Boris Vallaud « Le socialisme paraît disqualifié en France »

Ce matin à 8h15 sur Radio Classique

Boris Vallaud, député du Parti socialiste des Landes
Invité de Guillaume Durand

« Le socialisme paraît disqualifié en France »

A propos du livre de Patrick Stefanini
« C’est un choix que je n’aurai pas fait. Quand on est tenu par un choix de réserve dans ses fonctions, on est tenu aussi à une forme de réserve une fois que l’on les a quittées. »

A propos du Parti socialiste
« La situation est extrêmement compliquée. »
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« C’est non seulement une défaite organique du Parti socialiste, une défaite qui ne donne pas lieu à une alternative, et puis c’est une défaite doctrinale, qui est sans doute bien plus grave. Une offre politique telle que la sociale démocratie, du socialisme paraît disqualifiée en France et en Europe. »
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« Je ne crois pas à la disparition du Parti socialiste. (…) Le chemin de la refondation est un chemin incertain dont on ne connaît ni la durée, ni l’issue. Mais c’est le chemin que j’ai choisi avec détermination et avec enthousiasme, car je crois aux valeurs de la gauche dans l’histoire. »
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« Beaucoup ont quitté le Parti socialiste soit pour des aventures personnelles soit parce qu’ils pensaient que le chemin était plus facile à conduire chez d’autres. »
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« Le Parti socialiste n’en est pas là par hasard. Il y a eu un certain nombre d’erreurs. »

A propos de la possible candidature de Najat Vallaud Belkacem à la tête du PS
« Elle n’a pas donné de réponse. Elle est dans un moment de réflexion depuis plusieurs mois. Elle a des projets personnels de son côté. »
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« Il y aura sans doute des candidatures comme celle de Le Foll. »
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« La vérité c’est qu’il reste beaucoup de gens bien dans ce parti, qui n’ont pas trahi et qui se battent dans les collectivités locales, dans les territoires, qui se battent à l’Assemblée. »
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« Cette offre qui est absente du paysage politique aujourd’hui, n’est pas morte, elle est même désirée et attendue. »

A propos de la politique menée par le gouvernement Macron
« Je constate chaque jour une forme d’attrition du débat démocratique. Une tentative permanente de disqualifier l’opposition. Cette disqualification se fait vis-à-vis des partis politiques. (…) Avant-hier, dans l’hémicycle, un député de la République en marche nous a dit : « Ecoutez, vous nous faites perdre notre temps avec vos amendements ! » Alors oui, la démocratie c’est long, ça vous ennuie peut-être mais nous n’avons pas fait mieux. »
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« Il n’y a pas d’idées neuves. Beaucoup des propositions et des politiques mises en œuvre étaient déjà sur les étagères de Bercy depuis des années. »
(…) Chacune des réformes qui sont proposées, nous sont présentées comme la plus grande des réformes, depuis René Cotti. »
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« Vous pensez réellement que la loi travail affronte les grands sujets qui nous font face ? (…) En réalité c’est une loi feignante, une loi qui a déçu. »

A propos de Jean-Michel Blanquer
« Macron a choisi celui qui aurait été le ministre de l’éducation de François Fillon. »

A propos des réformes de Belkacem
« Le grec et le latin n’ont jamais disparu, la rémunération des instituteurs a augmenté, des moyens ont été alloués en fonction de critères sociaux. Ça, c’est l’œuvre du quinquennat précédent. »
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« Quand on passe de 140 000 à 80 000 décrocheurs, en 5 ans, c’est qu’il y a un certain nombre de politiques qui ont fonctionné. »