AstraZeneca suspendu en France, la presse européenne sceptique

Marco Verch/Flickr

La suspension du vaccin Oxford-AstraZeneca fait la Une de vos journaux ce matin. Si en France les gros titres de la presse ne remettent pas en question la décision du gouvernement de suspendre les vaccinations jusqu’à jeudi, les journaux européens lus pour nous par Courrier International et le Monde sont plus sceptiques.

« Le risque de tomber malade du Covid est beaucoup plus élevé que celui d’avoir un caillot sanguin » selon The Irish Times

L’Allemand Der Spiegel rappelle d’abord que la fréquence des incidents est très faible mais que les responsables politiques veulent éviter la moindre polémique afin de ne pas miner la confiance du public dans la vaccination seule arme contre la pandémie. En clair, cette suspension c’est un mal pour un bien. The Irish Times s’étonne lui de ce recours au principe de précaution : « le risque de tomber malade du Covid est beaucoup plus élevé que celui d’avoir un caillot sanguin », et le Britannique Guardian note que les pays les plus prompts à suspendre l’utilisation du vaccin Astra Zeneca sont ceux qui reçu le moins de doses.

 

A lire aussi

 

Chez nous en France c’est le doute à la Une du Parisien-Aujourd’hui en France. Pour le Figaro La stratégie française est mise à mal, Le vaccin est dans la tourmente, ça c’est la Croix, quant à Libération il titre Astra Ca Dabrantesque !

AstraZeneca : dans Libération il est  question de psychose collective

« Il ne manquait plus que ça », écrit Alexandra Schwartzbrod : « une épidémie de psychose collective ». Accusée à tort dans un premier temps d’être inefficace pour les plus de 65 ans, pointé ensuite pour ses retards de production, voilà AstraZeneca accusé de provoquer des caillots sanguins, ce qu’on appelle des thromboses. « Il a suffi », poursuit la journaliste, « d’un cas suspect signalé le 8 mars en Autriche pour déclencher une véritable psychose ».

 

A lire aussi

 

Dans les jours qui ont suivi d’autres pays l’ont suspendu et pour finir la France. Jean Castex défendait le vaccin dimanche, Macron suspend le vaccin lundi. Alors Libération interroge : Emballement irrationnel ? Principe de précaution poussé à l’extrême ? Pour l’heure aucun lien n’est avéré entre ce vaccin et les problème de thrombose ? Rien, nada, niente, nothing, nichts. L’Agence Européenne du Médicament continue même d’affirmer que les avantages du vaccin l’emportent sur les risques. Et Alexandra Schwartzbrod n’a pas peur d’affirmer qu’au moment le virus et ses variants reprennent de la vigueur tout retard dans la vaccination se révélera meurtrier. De là à dire que le principe de précaution tue, il n’y a qu’un pas que je franchis sans aucune précaution.

David Abiker

Retrouvez l’actualité du Classique