Alain Fischer était l’invité politique de la matinale de Dimitri Pavlenko ce vendredi 12 mars. Le Président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale a évoqué les doutes autour des doses d’AstraZeneca en souhaitant rassurer les français, ainsi que l’accélération progressive de la campagne de vaccination.
Alain Fischer : « Pas d’excès d’accidents thrombotiques après l’utilisation du vaccin AstraZeneca »
Alors que les inquiétudes grandissent autour de la suspension du vaccin AstraZeneca suite à la suspension au Danemark, en Islande et en Norvège de lots de ce vaccin, Alain Fischer rappelle la position contraire de la France à ce sujet, qui « suit celle de l’Agence Européenne du Médicament » indiquant que le rapport « bénéfices risques reste extraordinairement favorable ». Pour l’instant, « les données indiquent qu’il n’y a pas d’excès d’accidents thrombotiques après l’utilisation du vaccin AstraZeneca » selon le Président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale.
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Alain Fischer souligne également que le Royaume-Uni a très largement utilisé ce vaccin sans signalement de cas d’effets secondaires graves et souhaite donc « rassurer les citoyens » : « quand on a l’occasion d’être vacciné par une dose AstraZeneca, il faut le faire ».
Alain Fischer : « Les Français doivent saisir l’intérêt de cette vaccination pour revenir vers une vie normale »
L’autorisation de la mise sur le marche du vaccin Johnson & Johnson est selon Alain Fischer « une bonne nouvelle (…) même si les livraisons ne sont pas prévues pour tout de suite, mais en courant avril ». Cela participera, selon lui, « à une accélération progressive de la vaccination ». Cette accélération est « le fait de la diversification du nombre de vaccins (…) si on additionne les vaccinations de pharmaciens qui débuteront lundi prochain, celles des médecins et la poursuite de la vaccination dans les centres on va progressivement continuer cette accélération ». Interrogé par Dimitri Pavlenko sur le déploiement d’une campagne de vaccinations encore plus large avec la création de vaccinodromes et l’utilisation des compétences d’autres corps de métiers que les pharmaciens et les médecins (dentistes, infirmiers, militaires, étudiants en médecine …), Alain Fischer affirme que « tous les moyens sont bons (…) on a un objectif, qui est de protéger le plus vite possible un maximum de personnes ».
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Alors que Joe Biden a fixé un horizon de sortie de crise pour les Etats-Unis, avec l’amorce au 1er mai de la vaccination des personnes ne présentant pas de risques de comorbidité et une date de retour à la normale le 4 juillet, Alain Fischer, lui, fixe un horizon français en déclarant que « toutes les personnes vulnérables seront vaccinées d’ici la fin mai (…) la vaccination des moins de 50 ans se fera en juin / juillet, pour arriver à une situation où toutes les personnes convaincues soient vaccinées d’ici la fin de l’été ». Alain Fischer insiste sur l’importance du « travail de pédagogie » il faut, selon lui, « bien expliquer à nos concitoyens que c’est notre intérêt collectif de nous vacciner, pour protéger notre système de santé, nous protéger nous même et protéger les autres (…) les Français doivent saisir l’intérêt de cette vaccination pour revenir vers une vie normale ».
Rémi Monti
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