Boris Vallaud était l’invité politique de la matinale de Guillaume Durand ce mardi 23 mars. Le Député et porte-parole du Parti Socialiste a martelé l’importance d’une massification de la vaccination et la mise en place d’un calendrier clair de levée des mesures sanitaires. Il a également évoqué une union de la Gauche qui semble, à ce jour, bien difficile.
Vaccination : « l’Europe est en retard et la France n’est pas en avance en Europe » regrette Boris Vallaud
Interrogé par Guillaume Durand à propos des rassemblements publiques du carnaval de Marseille réunissant 6 500 personnes, Boris Vallaud déclare qu’en situation pandémique « il faut de la discipline personnelle, on se met en risque, on met en risque les autres (…) il faut penser aux soignants qui sont aujourd’hui à la peine ». Alors que la polémique enfle, entre Libération qui y voit une dénonciation de strictes mesures sanitaires d’une jeune génération lassée, et les journaux de droite qui crient au scandale, Boris Vallaud, lui, n’adopte pas une posture moralisatrice : « il faut massifier la vaccination et donner une perspective à ces jeunes (…) ce qui est dur aujourd’hui c’est qu’on a pas d’horizon (…) le gouvernement britannique, par exemple, a donné un calendrier précis de levée des mesures ».
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La priorité, pour instaurer un tel calendrier de levée des mesures est dont de développer la campagne vaccinale, ce que martèle Boris Vallaud : « il faut vacciner, vacciner, vacciner ! ». Le député du Parti Socialiste regrette à ce sujet le retard accumulé par l’Union Européenne face à d’autres pays comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou Israël : « l’Europe est en retard et la France n’est pas en avance en Europe ».
2022 : « Je veux croire avec obstination à la convergence des idées » déclare Boris Vallaud
La meilleure arme pour s’en sortir est donc selon Boris Vallaud la vaccination, et le fait qu’AstraZeneca ait pu utiliser des données obsolètes dans des essais cliniques aux Etats-Unis, comme l’affirme l’Institut national des maladies infectieuses et des allergies est une « mauvaise nouvelle ». Selon le porte-parole du Parti Socialiste, « il faut mesurer les conséquences et ce que signifie le fait de s’être basé sur des données qui ne sont pas à jour ». Il affirme également que « au-delà de la présidentielle de 2022, c’est notre avenir collectif qui se joue en fonction de la réussite ou l’échec de la gestion de pandémie » et pressent « que cette affaire va durer, quand l’Europe sera vaccinée d’autres pays ne le seront pas encore et le virus pourra muter ».
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Boris Vallaud, qui est responsable des propositions santé du nouveau programme du Parti Socialiste, souhaite un grand « rendez-vous des idées » de la gauche avant la présidentielle de 2022, une réunion qu’il appelle aussi « printemps des idées, primaires des idées » et qui fera apparaître, selon lui, beaucoup de convergence. Le député PS affirme « qu’aujourd’hui tout le monde veut y aller, mais 6 mois avant le Front Populaire personne ne voulait s’unir, et quelques mois avant l’union de la gauche les désaccords étaient tels que rien n’était envisageable (…) je veux croire avec obstination à la convergence des idées (…) si ce n’est pas le cas il faudra que les uns et les autres se posent la question de la responsabilité face à ce qui peut advenir ».
Rémi Monti
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