« Les victoires de Daech sont d’abord les échecs de notre République » assène une invitation par mail lancée aux fonctionnaires de la ville de Strasbourg pour assister à un séminaire en ligne (un webinaire) sur les causes du terrorisme.
La mairie écologiste de Strasbourg n’en n’est pas à son coup d’essai en matière de fracture républicaine
Ce séminaire est animé par l’avocate Marie Dosé, qui publie un livre chez Plon sur les victoires de Daech. L’invitation à suivre la conférence sur écran contient également d’autres formules qui toutes, vont dans le même sens : expliquer que la France n’est pas étrangère à ce qui lui est arrivé quand le terrorisme a commencé à la frapper à Toulouse, à Paris, à Nice : « quand nos peurs fabriquent du terrorisme ». Le mail rédigé en écriture inclusive poursuit son plaidoyer en faveur du rapatriement des terroristes et de leur famille du nord-est de la Syrie en France. Il est signé du chargé de mission à la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent.
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Alors évidemment dans l’opposition, on dénonce cette victimisation choquante des terroristes, l’élu municipal Pierre Jakubowicz déclare ainsi à l’Opinion : « ce postulat idéologique me choque surtout quand il intervient dans le cadre d’une politique officielle de formation des agents publics avec les moyens de la ville. Il fait des terroristes des victimes d’Etat. Il donne l’impression qu’il faut se méfier davantage des politiques étatiques et de la justice que des radicaux. C’est l’inverse de ce que doit être l’esprit républicain ». La mairie écologiste de Strasbourg n’en n’est pas à son coup d’essai en matière de fracture républicaine depuis l’élection de la maire Jeanne Barseghian en juin 2020 : vote d’une subvention à la construction d’une mosquée gérée par une association proche de l’AKP le parti du président Erdogan.
L’équipe Jadot fragilisée par l’affaire Nicolas Hulot, titre le Figaro
En mars dernier, la majorité verte a également rejeté la définition de l’antisémitisme de l’alliance internationale pour la mémoire de l’holocauste. Enfin le mot laïcité, rappelle l’Opinion, a été retiré du règlement intérieur du conseil municipal. Bref, ça ne va pas fort chez les Verts en ce moment, et il suffit d’ouvrir les journaux pour le constater. L’équipe Jadot fragilisée par l’affaire Nicolas Hulot, titre le Figaro. L’affaire Hulot percute la campagne de Jadot, c’est le Parisien-Aujourd’hui en France. Libération nous plonge enfin dans les coulisses de la mise en retrait du porte-parole de Jadot, Mathieu Orphelin qui pour l’instant n’a strictement rien fait à part avoir été trop proche de Nicolas Hulot.
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Bien sûr Sandrine Rousseau qui a fait de la lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles un projet politique global, déclare dans Libération « deux femmes disent que l’entourage de Nicolas Hulot le protégeait et Mathieu Orphelin en fait partie », et l’ex-candidate à la candidature ajoute « ça ne veut pas dire qu’il ait fait quoi que ce soit. Mais il faut le temps de la vérification ». Voilà ce que donne #MeToo en politique. Le soupçon sur un proche de celui qui n’a pas encore été jugé sans le moindre fait concret concernant le débarqué Mathieu Orphelin.
David Abiker
