Le procès dans l’affaire des sondages commandés par l’Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy s’est ouvert ce lundi au tribunal correctionnel de Paris. 6 personnalités de la droite, très proches de l’ancien président Sarkozy comparaissent, dont Claude Guéant et Patrick Buisson.
Nicolas Sarkozy a refusé d’être auditionné par les juges dans cette affaire
Si Nicolas Sarkozy est protégé par l’immunité présidentielle -il ne sera pas au procès-, c’est tout un clan qui comparaît. A l’époque en 2011, l’Elysée prend le pouls de l’opinion. Très régulièrement et sur des questions variées : « telle ou telle réforme est-elle populaire ? », « que pensent les Français de la nouvelle première dame, Carla Bruni ? », « et si DSK était candidat à la présidentielle ? ».
264 sondages ont été commandés en 2 ans pour un montant supérieur à 6 millions d’euros. Et ces commandes ne se font pas toujours dans les règles. Des contrats sont passés avec la société de Patrick Buisson (alors qu’il conseillait le président) et certaines enquêtes sont commandées directement aux instituts de sondages sans appel d’offres.
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Les proches de Nicolas Sarkozy, dont son ancienne directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon, Claude Guéant ( à l’époque secrétaire général de l’Elysée) ou Patrick Buisson comparaîtront pour « favoritisme » ou « détournements de fonds publics ». Dans cette affaire, l’ancien président n’a jamais été inquiété, immunité présidentielle oblige. Nicolas Sarkozy a refusé d’être auditionné par les juges. Mais ce procès risque d’écorcher d’avantage l’image de l’ancien président.
Victoire Faure
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