Se faire soigner en France quand on est étranger : Les détails de la générosité française révélés

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La presse se penche ce matin sur un rapport sur ces étrangers qui viennent se faire soigner en France. Le dispositif est méconnu, il s’appelle « procédure d’admission au séjour pour soin ». Une exception française dans le monde qui a attribué 16 000 titres de séjours sur 26 000 demandes à des étrangers venus se soigner en France et au frais du contribuable.

Les déboutés du droit d’asile l’utilisent comme un recours

Le Figaro s’est procuré le rapport sur le sujet de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), et s’inquiète évidemment de l’envolée des coûts d’une telle procédure. Deux grandes pages dédiées à la générosité médicale française, laquelle profite à 127 nationalités dans le monde, à commencer par les Algériens, les Ivoiriens, les Congolais, les Camerounais etc. Même les Japonais, les Emiratis, les Américains ou les Canadiens viennent se faire soigner gratuitement en France alors qu’a priori ils ne sont pas ressortissants de déserts médicaux.

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A l’origine, explique un expert, ce système était destiné à des étrangers résidant en France, mais au fil du temps la pression de candidats fraîchement arrivés de l’étranger s’est faite de plus en plus forte. Dans d’autres cas, les déboutés du droit d’asile l’utilisent comme un recours. Alors que vient-on soigner en France ? L’Ofii a fait les comptes. Entre 2017 et 2020 : 30 000 personnes ont demandé à la France la prise en charge de soins psychiatriques, 17 000 ont demandé un traitement pour le VIH, un peu moins pour le diabète, 14 000 pour soigner un cancer, 4 400 pour accéder pour se faire dyaliser et enfin 2 200 pour une greffe d’organe.

16 000 étrangers soignés en France : il n’y a pas de plafond

Le taux d’avis favorable, observe le Figaro, grimpe d’année en année et ne va pas sans poser des questions que la langue de bois administrative sait habilement formuler, voilà ce que l’on peut lire dans le rapport : « la redevabilité de cette solidarité nationale particulièrement généreuse et son acceptabilité sociale sur la longue durée exigent rigueur, transparence et déontologie qui engagement la responsabilité de l’Ofii  mais aussi celle de tous les acteurs concernés ». Je vous traduis ça en Français « notre pays ne saurait soigner une partie de la misère du monde sans bien expliquer à nos concitoyens et contribuables qui y a droit, à quel coût et pour combien de temps ». Lisez le Figaro ce matin, vous apprendrez que dans le cas des soins accordés par la France à ces 16 000 étrangers, il n’y a pas de plafond, il en faudrait peut-être un, confie au journal un haut fonctionnaire, un plafond sur la base d’un devis sur un budget défini par une enveloppe laquelle pourrait être validée par le ministre compétent. Comme tout cela est joliment dit.

David Abiker

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