Fabien Roussel, le candidat communiste, fait la une de Libération avec cette citation : « Marre de cette gauche qui culpabilise ». Droit au bonheur, revalorisation salariale, crise en Ukraine, pour Libération le candidat communiste est la sensation du moment.
Fabien Roussel semble faire campagne avec plaisir
Il faut ouvrir Libération pour découvrir un communiste qui se marre, la main posée sur le visage, un sourire large comme une banane. Alors que partout dans vos journaux la gauche serre les dents, Fabien Roussel semble faire campagne avec plaisir. Il y a un « effet Roussel » explique Libération depuis sa sortie sur le formage, le vin et la bonne viande. Un effet Roussel, puisque place du Colonel Fabien – ça en fait des Fabien -, on croit que le candidat pourrait faire 5 % et Libération d’observer que si c’était le cas, ce serait la première fois depuis 1969 qu’un candidat communiste devancerait un candidat socialiste, Anne Hidalgo en l’occurrence, dans une élection présidentielle.
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Derrière sa sortie sur la gastronomie, Fabien Roussel a d’autres atouts, explique Libération. Fidèle au communisme d’autrefois, il est laïc, pas du tout woke comme Sandrine Rousseau des Verts, il assume le besoin de sécurité des milieux défavorisés et son discours anti-patron est plus que mesuré. Dans la morosité ambiante il surjoue l’enthousiasme, il promet des jours heureux, comme Macron. Deux points faibles : les questions internationales surtout quand il s’agit d’évoquer la Chine et la Russie, et l’écologie.
Fabien Roussel a été journaliste à L’Humanité et à France 3
Il faut lire l’interview de Libération, ca tranche avec la goualante de tous les autres candidats. Première question de Libération : « Vous avez l’air heureux ». Réponse du candidat communiste : « je vous le confirme, je suis épanoui, je revendique le droit au bonheur pour tous parce que c’est contagieux. Franchement je regrette que la gauche ne fasse plus briller les yeux des gens. Elle ne donne plus envie, elle ne revendique plus ce droit au bonheur. Le plaisir c’est de gauche, c’est le droit au bon, au beau, au propre, à la tranquillité, au voyage et au vacances. C’est ça la gauche. C’est ma gauche et ça me rend heureux ». Voilà pour la tonalité de l’entretien, je vous le dis, ça change !
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Le candidat communiste a aussi les honneurs du Monde : Roussel ne fait pas 5 % mais il pourrait passer la barre des 2 %. Son parcours ? Un peu de cabinet ministériel sous Jospin, un métier, journaliste, à L’Humanité et à France 3, un parcours militant loin de Paris dans le Nord. Pro nucléaire, il n’a pas que la finance dans son viseur : « les classes populaires », dit-il au Monde, « ce sont à chaque fois elles qui sont mises sous pression : sous pression de la finance ou des écologistes qui leur disent pas d’avion, pas d’auto, comment ceux qui ont tout peuvent-ils dire à ceux qui n’ont rien ce qu’ils ont droit de faire ». Et dans ces propos rapportés par Le Monde vous retrouverez la mélodie du bonheur du candidat coco « il faut être heureux, moi je le suis ».
David Abiker
