Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron face à une opposition divisée refuse le triomphalisme

Depuis le début de cette saison Présidentielle les planètes semblent bien alignées pour Emmanuel Macron. Sondages stables, socle électoral solide et des oppositions souvent divisées… Mais il ne faut surtout pas aller dire au président que c’est gagné d’avance !

La situation d’Emmanuel Macron est meilleure que celle de Nicolas Sarkozy à la même époque

Ceux qui ont montré devant Emmanuel Macron, trop d’optimisme l’ont regretté. Car il y a en macronie, une tendance naturelle à l’arrogance. Surtout chez ceux, souvent issus de la société civile, qui manquent parfois d’expérience politique. Il y a aussi ces ministres qui manigancent pour être renommés en 2022, comme si la campagne était une formalité. Cela a le don d’exaspérer le chef de l’Etat mais aussi ses grognards comme Richard Ferrand ou Christophe Castaner.

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Ils ont d’ailleurs fait passer le message : surtout pas de triomphalisme, ce serait à la fois une mauvaise analyse et surtout très déplacé alors que les Français sont inquiets de la cinquième vague Delta et de l’arrivée d’Omicron. Un député, proche du président, constate cet excès de confiance parmi ses collègues et s’alarme auprès de nous : « n’oublions pas Jospin. Il lui manquait deux voix par bureau de vote. Il est urgent de ne pas installer l’idée qu’on n’est plus à la conduite du pays ».

Jamais un président sortant n’a été réélu dans l’histoire de la Vème république, hors cohabitations

Enfin, les plus expérimentés des macronistes sont bien placés pour savoir que rien n’est jamais écrit d’avance dans une campagne présidentielle. Ils ont, pour certains comme Gérald Darmanin, vécu de l’intérieur le calvaire de François Fillon en 2017. Et pour d’autres – comme Richard Ferrand, Christophe Castaner ou François Patriat- ils ont su en profiter pour dynamiter le paysage politique et gagner alors que personne ne misait sur Emmanuel Macron. La situation du président de la République est meilleure que celle de Nicolas Sarkozy à la même époque et surtout bien meilleure que celle de François Hollande. Mais attention avec la crise sanitaire, la crise migratoire et la crise aux Antilles… Les raisons de s’inquiéter ne manquent pas.

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Et puis il y a l’imprévisible. Un élu très au fait des sujets régaliens imagine le pire : « Le risque terroriste reste très élevé. Ils peuvent vouloir déstabiliser le pays avec un attentat dans une crèche à quelques jours de l’élection ». Comptable de tout, jamais le président sortant n’a été réélu dans l’histoire de la Vème république, hors cohabitations. Macron aimerait bien réussir cette « première ». Mais l’excès de confiance est interdit.

David Doukhan

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