Présidentielle : 2012, l’année de référence pour les équipes d’Emmanuel Macron

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En attendant qu’Emmanuel Macron se déclare, toute une équipe s’affaire rue du Rocher au siège de LREM, et les stratèges macronistes sont obsédés par la campagne présidentielle de 2012, pour une raison simple : c’est la dernière fois qu’un président sortant a essayé d’être réélu.

L’expérience de Nicolas Sarkozy inspire les équipes d’Emmanuel Macron

En 2017, François Hollande a renoncé, donc 2012, c’est l’élément de comparaison. Alors il ne s’agit pas pour Emmanuel Macron de suivre l’exemple de Nicolas Sarkozy, puisque sa campagne s’est soldée à l’époque par une défaite, mais il est très attentif aux analyses que l’ancien président a lui-même tiré de son échec en 2012. « Sarkozy a regretté que l’équipe de campagne n’ait pas été mieux préparée en amont de sa déclaration de candidature », explique par exemple un membre du staff de Macron, « nous nous inspirons de cette expérience ». Stanislas Guerini a donc tout préparé pour que le président, une fois déclaré, n’ait plus qu’à appuyer sur une série de boutons : l’un pour déclencher un meeting, l’autre pour actionner un déplacement ou une campagne numérique.

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Emmanuel Macron espère faire mieux que Nicolas Sarkozy en 2012, mais ce n’est pas gagné

Quid sur la date de déclaration ? Là aussi les macronistes regardent 2012, Nicolas Sarkozy s’était déclaré 67 jours avant le premier tour. Pour Emmanuel Macron ce sera moins, puisqu’il aura lieu le 10 avril, dans 59 jours. D’ailleurs, les adversaires du président lui reprochent de geler le débat en tardant à se déclarer. Et Là encore, les amis de Macron, les yeux rivés sur les sondages d’il y a dix ans, répondent « 2012 » : « Est-ce que Hollande avait attendu Sarkozy pour imposer ses thèmes et grimper dans l’opinion ? Non, clame l’un d’eux. En janvier il avait déjà fait le Bourget et Sarko ne s’est déclaré que le 15 février ». Traduction : si les candidats ne parviennent pas à imprimer c’est leur faute, pas celle de Macron. Lorsque l’actuel président regarde la campagne de 2012 de Sarkozy, ce n’est pas pour en rappeler le dénouement, mais pour en tirer les enseignements. Le président a déjà fait mieux que François Hollande puisque, lui, sera, dans peu de temps, candidat à un second mandat. Il lui restera alors à faire mieux que Nicolas Sarkozy, ce qui n’est pas gagné d’avance.

David Doukhan

 

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