Ce n’est pas le « Grand Soir » pour la Nupes après ces législatives. L’alliance de gauche finit loin, très loin de son pari d’avoir la majorité. A lui seul, le groupe LFI passe même derrière le RN. Quel rôle peut donc porter dans ses conditions l’alliance de gauche à l’Assemblée ?
Après la lune de miel électorale, la gauche peut encore se déchirer à l’Assemblée
Les premières pistes se dessinent pour la Nupes, et c’est un chemin semé d’embûches. Le cheval de bataille pour la Nupes est le pouvoir d’achat. Un projet de loi devrait être présenté à l’Assemblée début juillet, et l’alliance de gauche compte peser de tout son poids pour le blocage des prix face à l’inflation, et par amendements, insuffler l’idée d’un SMIC à 1500 euros. Mais pour vraiment avoir de l’influence dans l’hémicycle, la Nupes mise tout sur la présidence de la Commission des finances.
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Le trophée est loin d’être gagné puisque rien n’oblige la majorité présidentielle à céder ce poste à l’opposition, seule la tradition parlementaire l’y incite. Il reste encore le plus grand défi pour la Nupes : celui de parler d’une seule voix. Car entre insoumis, socialistes, écologistes et communistes, de nombreux sujets de désaccords persistent, sur l’Europe, le nucléaire, la laïcité, rien n’a encore été réglé. Après la lune de miel électorale, la gauche peut encore se déchirer à l’Assemblée.
Laurie-Anne Toulemont
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