En Guadeloupe, la grève générale contre le pass sanitaire s’intensifie

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En Guadeloupe, la grève générale se poursuit contre la vaccination obligatoire et le pass sanitaire. Cela fait 4 jours qu’elle dure avec le blocage d’axes routiers et des échauffourées entre des manifestants et les forces de l’ordre, causant des blessés légers des deux côtés et des interpellations.

En Guadeloupe, seule 40% de la population est vaccinée

Plusieurs stations-service ont été fermées par des manifestants. Des centaines d’entre eux se rassemblent régulièrement devant le CHU de Guadeloupe pour empêcher les soignants vaccinés de rentrer. Le ministre de la santé Olivier Véran se veut ferme : il ne reviendra pas sur l’obligation vaccinale pour les soignants. Dans ce département d’Outre-mer, seule 40% de la population est vaccinée. Le bras-de-fer entre l’Etat et les organisations syndicales se durcit. Cela fait 4 jours que Maïté Hubert est dans la rue. Cette aide-soignante et militante à l’Union Générale des Travailleurs, bloque les principales routes du pays avec ses collègues non vaccinés. L’objectif est que le gouvernement cède sur le pass sanitaire : « le peuple de Guadeloupe a choisi, il refuse de se faire vacciner. Aujourd’hui, le résultat est le chaos total malgré les arrestations qui se multiplient on continue à se battre, à marcher dans les rues. La mobilisation s’intensifie et va continuer à s’intensifier ».

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Les tensions sont montées d’un cran hier, lorsque la route qui mène au CHU a été bloquée avec des pneus enflammés. Après la 4ème vague de Covid qui l’a durement touché, l’hôpital est désormais proche du chaos selon son directeur adjoint Cedric Zolezzi : « on a des chimiothérapies qui n’ont pas pu être réalisées, on a des internes qui ont été bloqués à l’extérieur, un interne a même été agressé par un individu cagoulé. On a aussi un patient cardiaque qui à du monter la côte à pied pour se rendre au CHU. C’est tout à fait déplorable ». Malgré les 85% de soignants vaccinés, ils sont nombreux à ne plus venir travailler pour montrer leur opposition. 30% des soignants du CHU sont en arrêt maladie. Des abus rendus possibles grâce à la complaisance de certains médecins protestataire.

Rémi Pfister

Ecoutez le reportage de Rémi Pfister : 

 

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