Elisabeth Borne : Bosseuse, « très dure », « sympa en petit comité », qui est la nouvelle Première ministre ?

LEWIS JOLY/JDD/SIPA

Les journaux déroulent le CV d’Elisabeth Borne, qui a été deux fois ministre, conseillère technique au cabinet de Lionel Jospin, préfète deux fois, elle aussi travaillé avec Lang, Royal, Delanoë. Elle est polytechnicienne, diplômée des Ponts et Chaussées – pas énarque -, souligne Francetvinfo qui donne quelques détails sur la personnalité de la cheffe du gouvernement.

Ancienne fumeuse, Elisabeth Borne s’est fait reprendre en tétant sa cigarette électronique à l’Assemblée nationale

En 2015, Elizabeth Borne confiait à Libération que son père était juif d’origine russe, arrivé en France en 1939, entré rapidement dans la résistance, déporté en 1942 puis naturalisé en 1950. A quoi rêvait Elizabeth Borne petite fille ? A être première ministre, sans doute pas. Mais à être indépendante, qui sait ? Invitée de l’émission de Cyril Hanouna en mai dernier elle déclare : « ça n’a pas toujours été simple. J’ai perdu mon père quand j’étais très jeune. [Nous étions] avec ma mère, qui avait deux filles et n’avait pas trop de revenus ». Se retrouver à l’âge de 11 ans avec sa mère et sa sœur sans papa, ça pousse à l’indépendance et peut-être aussi à l’excellence. Elle est mère d’un fils qui a terminé récemment une thèse de droit, a-t-elle confié l’an dernier au Journal des femmes, a divorcé, elle a été boursière. Ancienne fumeuse, elle s’est fait reprendre en tétant sa cigarette électronique à l’Assemblée nationale. Pour s’endormir, elle lit des romans. Elle aime marcher dans le désert, s’accorde une heure de jogging le dimanche matin, le reste du temps : elle bosse.

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« Elisabeth Borne ? Il faut aimer se faire engueuler »

Dans Les Echos, Libération ou Le Figaro, on peut lire quelques indiscrétions sur celle que les journaux surnomment « Borne Out ». Une référence au burn out qui saisit ceux qui bossent trop, c’est ce qu’on peut lire dans Les Echos ou Le Parisien avec ce commentaire du responsable d’une lettre d’information sur les transports dont Borne a été la ministre : « elle est très dure, jusqu’à lessiver ses équipes, elle s’attend à ce que tout le monde autour d’elle suive le même rythme » . Dans Le Figaro une ministre de Macron confirme : « Elisabeth Borne ? Il faut aimer se faire engueuler ». « A la RATP, on en connaît plus d’un qui sont sortis de son bureau en larmes », avait assuré une source de l’entreprise au Monde. Anne-Marie Idrac ancienne ministre des Transports corrige, « c’est une femme d’action, rigoureuse, pas politicienne, droite, loyale et d’une grande honnêteté intellectuelle ». « Une machine de boulot » explique un député anonyme à Libération non sans ajouter « elle est brutale, les préfets la détestent ». Un autre tempère : « elle est sympa en petit comité » et ajoute plus loin « gare à ceux qui sont conviés à sa table aux aurores, elle ne mange que des graines au petit déjeuner » peut-on encore lire dans Libération. Dans les journaux vous lirez surtout ce qui attend la Première ministre : lancer la bataille des législatives, entreprendre la panification écologique, mener la réforme des retraites et limiter la baisse du pouvoir d’achat des Français.

David Abiker

 

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