Crise avec l’Italie : la France siffle « la fin de la récréation »

« C’est la fin de la récréation », a signifié sans détour au gouvernement italien la ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, invitée ce vendredi matin de la matinale de Radio classique.

En rappelant son ambassadeur à Rome pour protester contre le soutien apporté, en France, par le vice-Premier ministre italien, Luigi di Maïo, aux gilets jaunes, Paris affirme ne pas « dramatiser » le différend diplomatique avec l’Italie mais donner un coup d’arrêt aux provocations

« INGERENCE »

« Un membre d’un gouvernement étranger qui vient en France soutenir même pas un leader politique mais quelqu’un qui a appelé à la guerre civile, quelqu’un qui a appelé au renversement du président et à un gouvernement militaire, ça n’est jamais arrivé », a souligné Nathalie Loiseau. La ministre des Affaires européennes n’a pas hésité à dénoncer « une ingérence malvenue, un geste inamical ».

Le Brexit aura bien lieu

Dans ce climat tendu, à quelques mois des élections européennes, Nathalie Loiseau a précisé qu’elle n’était pas candidate à la tête de la liste de la République en marche. « Je ne suis pas demandeuse », mais « je serai là où je serai utile », a-t-elle déclaré.

Interrogée sur la question de savoir si le Royaume Uni sortirait bien de l’Union européenne le 29 mars, la ministre française des Affaires européenne a répondu : « Il va évidemment se passer quelque chose sans précédent : c’est la sortie d’un Etat membre de l’Union européenne. »  Ce sera donc aux Britanniques de choisir s’ils veulent sortir en douceur ou brutalement. 

Renaud Blanc a enfin terminé l’interview en abordant le cas Benalla dont Nathalie Loiseau a résumé l’affaire avec une formule imagée : « Alexandre Benalla, c’est l’histoire triste d’une petite main qui a eu la grosse tête »