Les ministères de la Santé et de l’Education nationale reçoivent ce mardi 8 février les syndicats. L’objet des discussions : un éventuel allègement du protocole sanitaire dans les écoles. Les règles pourraient être assouplies pour les 12, 5 millions d’élèves dès le retour des congés de février de la zone A ( Besançon, Dijon, Grenoble, Lyon, Clermont-Ferrand, Limoges, Poitiers et Bordeaux).
La levée du port du masque en extérieur, la mesure la plus controversée
Parmi les principales pistes, il y a l’allègement de la politique de dépistage, particulièrement contraignante. Alors que trois autotests étaient jusqu’à présent nécessaires pour le retour en classe des élèves cas-contact, on peut imaginer passer à deux, a prudemment concédé Jean-Michel Blanquer. Le ministre de l’Education nationale a également laissé entendre qu’il pourrait y avoir un « allègement des contraintes » sur la pratique sportive. Le sport en intérieur pourrait faire son retour. Et pour limiter la fermeture des classes, la fin du « non-brassage » pourrait être mise sur la table. En clair, si un enseignant est malade, les élèves seront répartis dans d’autres classes plutôt que d’être renvoyés chez eux.
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Enfin dernier point sans doute le plus controversé. Le masque pourrait-il tomber ? La levée du port du masque en extérieur à l’école élémentaire serait privilégié. C’est trop tôt, jugent certains épidémiologistes, comme d’ailleurs des syndicats enseignants. Selon Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU, principal syndicat d’enseignants du primaire, « certaines classes fonctionnent parfois avec dix élèves, on imagine mal enlever le masque à l’école dans ces conditions ». Pour l’immunologue Eric Billy, « le masque et la ventilation sont les deux meilleures armes actuellement ». Selon lui, si on laisse le virus circuler très fortement, un grand nombre d’enfants seront infectés, et logiquement, les formes sévères seront plus nombreuses. Il alerte également sur une possible détérioration des soins à l’hôpital. Prudence devrait donc encore rester le maître-mot…
Azaïs Perronin
Ecoutez Eric Billy au micro de Rémi Pfister :
