Un nouveau protocole sanitaire est lancé dans les écoles primaires. L’objectif est de garder les classes ouvertes, tandis qu’encore la semaine dernière plus de 2 000 classes et près d’une vingtaine d’établissements ont dû fermer.
« On croise les doigts pour que le virus ne passe pas par notre classe »
Au lieu de condamner la classe au premier cas de covid, les élèves seront désormais testés et seuls les cas positifs seront isolés. Annoncée hier par Jean-Michel Blanquer le ministre de l’Education Nationale, l’expérience devrait avoir lieu à partir de la semaine prochaine dans une dizaine de départements. Selon Mickaël Bregliano qui enseigne dans une école primaire à Marseille, « on a en continu 2 ou 3 classes fermées dans l’école. On est avec les enfants et on croise les doigts pour que le virus ne passe pas par notre classe ».
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Deux semaines après la rentrée, les fermetures de classes se sont enchaînées. Tester seulement les élèves d’une classe ne suffira pas, c’est toute l’école qui devient un cluster, prévient Ghislaine David, la porte-parole du SNUipp-FSU, le principal syndicat d’enseignants du primaire. Selon elle, « il y a du brassage quand les enfants vont à la cantine pour manger. Ils se côtoient ensuite à la récréation sans masques. Cette mesure ne peut se faire que si l’on teste tous les élèves de l’école au même moment ».
Un tiers voire même la moitié des départements français seraient concernés par cette mesure
Le protocole doit être bien fluide pour que les laboratoires puissent venir rapidement tester les élèves. Pour François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes, « Si l’on veut tester une classe et rendre des résultats rapides, c’est à dire en moins de 12 heures, il faut d’abord avoir l’autorisation des parents ainsi que les données des enfants, sinon cela mettra un temps fou ». En cas de refus de pratiquer le test, l’élève sera considéré comme un cas positif et devra rester chez lui pendant 7 jours. Demain, le gouvernement dévoilera la liste des départements où le masque ne sera plus obligatoire à l’école primaire. Un tiers voire même la moitié des départements seraient concernés selon le ministre de l’Education Nationale.
Laurie-Anne Toulemont
Ecoutez le reportage de Laurie-Anne Toulemont en ouverture du journal de 6h30 :