On s’était habitué à battre des records chaque année à mesure que les radars se multipliaient au bord des routes. Cette corne d’abondance budgétaire est terminée.
Bercy table sur un peu plus de 700 millions d’euros de recettes l’an prochain
Au début du quinquennat, en 2017, on comptait 800 millions d’euros de recettes, et le cap du milliard était en vue grâce notamment, à la limitation à 80 km/h sur les routes nationales. Seulement voilà, il y a eu l’épisode des Gilets jaunes – le 80 km/h y a d’ailleurs contribué – et les actes de vandalisme se sont multipliés à des niveaux sans précédent. On n’a toujours pas retrouvé aujourd’hui, le taux de disponibilité initial des radars. Les recettes ont donc plongé, et dans la foulée, l’épidémie de Covid est arrivée avec ses confinements qui ont vidé les routes. Bercy table sur un peu plus de 700 millions d’euros de recettes l’an prochain.
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Dans les transports, la reprise économique est assez inégale. Il y a l’effet télétravail qui continue de jouer et ce phénomène est appelé à durer. Nombre d’entreprises signent des accords à un ou deux jours de télétravail par semaine, il y a donc moins de trajets du quotidien. Bercy n’anticipe pas de retour à la normale l’année prochaine, c’est assez embêtant pour la SNCF et pour la RATP. En revanche, voir les recettes des radars stagner ou même diminuer est une bonne chose. Même si certains peuvent en douter, l’objectif d’une politique de sécurité routière n’est pas de remplir les caisses mais de réduire la mortalité. A l’instar des taxes sur le tabac, et de toutes les taxes dites « comportementales », leur produit est censé, en théorie, diminuer avec le temps si elles sont efficaces. Pour le tabac en revanche, on continue de battre des records.
Etienne Lefebvre
