Après trois semaines sans avoir donné de nouvelles, la joueuse de tennis chinoise Peng Shiai s’est entretenue avec le président du comité olympique en visioconférence.
Antoine Bondaz : « la stratégie de Pékin est d’affirmer qu’il n’y a pas d’affaire »
Elle a expliqué qu’elle était saine et sauve et qu’elle demandait que sa vie privée soit respectée. Ce week-end, l’ex-numéro un mondiale du double a également été aperçue sur des photos et vidéos diffusés sur les réseaux sociaux par des organes de presse d’Etat, notamment lors d’un tournoi de jeunes à Pékin ce dimanche. Si la Chine considère avoir donné des signes de vie suffisants pour rassurer la communauté internationale, au sein même du pays, Pékin fait tout éviter que les accusations de viol de Peng Shuai à l’encontre de l’ex-vice-Premier ministre chinois Zhang Gaoli ne soient prises au sérieux.
A lire aussi
Antoine Bondaz, spécialiste de la Chine, explique que Pékin a tout fait pour censurer l’ensemble de l’affaire auprès du public chinois. « La stratégie des autorités est d’affirmer qu’il n’y a pas d’affaire », explique-t-il, ajoutant que « si une enquête était publiquement annoncée pour couvrir les allégations de Peng Shuai, alors de fait, elle reconnaîtrait qu’il y a une affaire Peng Shuai et qu’elle l’a censurée ». Le chercheur estime qu’il est extrêmement difficile pour les autorités de Pékin dans les prochaines semaines de communiquer sur l’affaire en elle-même et ces accusations spécifiquement.
Emma Guessel
Ecoutez le chercheur Antoine Bondaz au micro d’Emma Guessel:
Another bleak video of Peng Shuai (彭帥) is being heavily pushed by Chinese state media, incl. Global Times editor Hu Xijin. Again, Peng is not shown speaking nor performing any action other than simple movements & gestures. Non-credible. #WhereIsPengShuai pic.twitter.com/8K1KVxenaM
— Jack Hazlewood (@JackHHazlewood) November 21, 2021