Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, était l’invité politique de Guillaume Durand ce lundi 25 mars 2019, à 8h15
Le problème chinois de la « souveraine alimentaire » : « une carte à jouer ».
« Le président chinois a annoncé que la Chine importerait 15 000 milliards de dollars dans les 15 ans qui viennent » assure le ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture. « La Chine a des difficultés de souveraineté alimentaire (…) Nous avons une carte à jouer ». Didier Guillaume a rappelé que la France exportait à la Chine beaucoup de viande et que ce niveau d’exportation était grandissant, notamment en raison de la peste porcine. Il a également expliqué que les relations diplomatiques sino-françaises étaient « historiques », « différentes de toutes les autres » et qu’elles relevaient « à la fois du partenariat et de la méfiance ».
« La Chine a une difficulté de souveraineté alimentaire. La France travaille beaucoup avec eux » @dguillaume26 #ClassiqueMatin https://t.co/pa9aznpY0X pic.twitter.com/JMGm3Kr3ES
— ? Radio Classique ?️ (@radioclassique) 25 mars 2019
La France est le « moteur européen » face au défi chinois.
Interrogé sur la visite d’Etat du président chinois, Didier Guillaume a souligné le caractère inédit de la venue d’Angela Merkel et de Jean-Claude Juncker : « C’est un très acte fort. C’est la première fois que lors d’un voyage d’Etat un président de la République fait venir le président de la Commission européenne et la Chancelière. La France est le moteur en Europe » explique-t-il. Didier Guillaume poursuit en affirmant que la France n’est pas “un pion” ou “un gamin “ face la Chine. « Parfois on se dit qu’ils nous rachètent tout » mais « La France est capable de dire ça nous intéresse ou ça ne nous intéresse pas ».
Une Europe qui doit se renforcer
« Vue de Pékin, la France – comme l’Allemagne est un confetti » a expliqué Didier Guillaume. Il a par ailleurs affirmé la nécessité d’une consolidation de l’Europe qu’il qualifie « d’allié aux pieds d’argile ». « Il faut renforcer l’Europe ». Le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation assure que la Chine « est un allié dans le multilatéralisme et un client pour l’économie ».
Arthur Barbaresi