Vin de Bordeaux : L’association « Alerte aux toxiques » lourdement condamnée pour dénigrement de la filière viticole

Grande victoire pour les vins de Bordeaux et coup de massue pour les militants anti-pesticides, l’association Alerte aux Toxiques a été condamnée à payer 125 000 euros de dommages-intérêts pour dénigrement de la filière viticole.

Pesticides : Le laboratoire qui a fait les analyses pour l’association s’est désolidarisé des conclusions du rapport

« 18 bouteilles contiennent une substance mortelle en cas d’ingestion. 18 bouteilles contiennent une substance mortelle par inhalation »…. « #Hashtag tu peux mourir »... Voilà un extrait du rapport publié en septembre dernier par l’association Alerte aux Toxiques sur son site et les réseaux sociaux. Ces conclusions sont basées sur l’analyse de 22 bouteilles de vin bordelais qui mettent en avant la présence de pesticides dans ces produits labellisés « HVE : haute valeur environnementale ». De quoi entacher sérieusement l’image de marque des vins de Bordeaux. Le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) a été rejoint par 25 plaignants : des fédérations, syndicats viticoles et plusieurs châteaux visés dans le rapport. Le laboratoire qui a fait les analyses utilisées par Alerte aux Toxiques s’est d’ailleurs désolidarisé des conclusions de l’association.

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Avec 100 000 euros à verser au CIVB, la porte parole d’Alerte aux Toxiques Valérie Murat dénonce une « omerta » et annonce faire appel de la décision rendue par le Tribunal de Libourne. Fille de vigneron décédé d’un cancer qui fut reconnu comme maladie professionnelle, Valérie Murat se considère comme une « lanceuse d’alerte » et dénonce un procès-bâillon. Pour qualifier le dénigrement, le juge du Tribunal met en avant le manque d’explications et un « rapport volontairement tronqué » tout en rappelant que la filière viticole « tend à modifier ses pratiques » concernant l’usage de pesticides. Avec ses 500 exploitations certifiées HVE, la Gironde est d’ailleurs le premier département de France à adhérer à ce label qui autorise les pesticides de façon limitée.

Laurie-Anne Toulemont