Petite révolution dans le monde du ferroviaire, les premiers trains à hydrogène français arrivent sur les rails. Quatre régions ont signé aujourd’hui un contrat avec la SNCF et Alstom pour acquérir une dizaine de rames qui seront testés dès 2023.
Trains à hydrogène : Auvergnes-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est et Occitanie achètent des rames
Les quatre régions en question, Auvergnes Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est et Occitanie vont donc acheter trois rames. Ces trains à hydrogène circuleront sur des lignes régionales non électrifiées et remplaceront les TER qui roulent aujourd’hui au diesel. En Bourgogne France Comté, les trains circuleront sur la ligne Auxerre-Laroche Migène, d’après Michel Neugnot, vice-président de la région et chargé des transports, « l’achat de ces trains correspond à la nécessité de transformer la motorisation pour continuer à exploiter des lignes non-électrifiées ». Le principal intérêt est donc de ne pas avoir à électrifier une ligne, ce qui coûte très cher.
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Les trains à hydrogènes ne rejettent pas de gaz à effet de serre, seulement de la vapeur d’eau, mais reste à connaître l’origine de l’hydrogène, ce qui pourrait être son principal problème environnemental. Aujourd’hui, la quasi-totalité de ce gaz est produit à partir d’énergies fossiles. Seule solution, produire de l’hydrogène vert à partir d’électricité renouvelable, et c’est ce que compte faire la région Bourgogne-Franche-Comté avec la création d’un pôle hydrogène dans l’agglomération d’Auxerre qui alimentera les trois premières rames.
Les 1 100 trains régionaux roulant au diesel pourraient être remplacés d’ici 2035
Chaque rame fabriquée par Alstom coûtera un peu plus de 17 millions d’euros, dont une partie à la charge de l’Etat. La France, qui compte aujourd’hui plus de 1 100 trains régionaux roulant au diesel pourrait les voir tous remplacés d’ici 2035. D’autres régions, comme les Hauts-de-France ou la Nouvelle-Aquitaine ont fait le choix de tester une autre solution, les trains à batteries électriques. Selon Cédric Philibert, consultant spécialisé en énergies renouvelables, « le bénéfice serait encore plus important avec ces batteries électriques qui consomment deux à trois fois moins d’électricité propre pour couvrir la même distance ».
Baptiste Gaborit
