L’air de la ville de Marseille, premier port de croisière de France, subit la reprise intense du trafic maritime. La mairie a lancé une pétition, déjà signée par plus de 40 000 marseillais afin de demander la mise aux normes des bateaux les plus polluants.
« Les navires les plus polluants, les cargos ou bateaux de croisière doivent se mettre aux normes »
Marseille étouffe. Après des mois de pandémie, les paquebots et les ferrys ont retrouvé un rythme plus habituel qui fait de la cité phocéenne le premier port de croisière de France. Mais avec les températures qui grimpent la pollution est à son comble. La mairie vient d’ailleurs de lancer une pétition. En une semaine, elle a déjà recueilli plus de 40 000 signatures. Preuve s’il en fallait une que les habitants de Marseille en ont assez d’être saturés des fumées toxiques en provenance du port, explique Hervé Menchon, adjoint au maire en charge de la biodiversité : « les navires les plus polluants, les cargos ou bateaux de croisière doivent se mettre aux normes. On demande aujourd’hui une loi qui s’appliquerait partout et qui permettrait de faire évoluer les règlementations. Cela inciterait les armateurs à transformer leurs motorisations, à mettre en place des filtres à particules ou à s’orienter vers une propulsion à vent ou à hydrogène. Il faut qu’ils fassent les efforts nécessaires pour que leur activité économique ne se fasse plus sur le dos de la santé de la planète ».
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La mairie de Marseille ne veut plus des bateaux de croisière
La santé de la planète ou en l’occurrence la santé des Marseillais. Car si la mairie ne veut plus de bateaux poubelles, ancien et pollueur, elle ne veut également plus des bateaux de croisière, neufs qui peuvent transporter jusqu’à 9000 personnes. Dominique Robin, directeur de l’AtmoSud, l’Observatoire de surveillance de la qualité de l’air en Région Sud nous explique en quoi ces bateaux sont problématiques : « aujourd’hui un paquebot récent de très grande taille rejette 2 fois plus de particules polluantes qu’un ferry. Ce sont donc de gros émetteurs même si proportionnellement à leur taille et aux besoins de chaque navire, ils sont performants. » Pourtant les bateaux de croisière couplés aux autres navires polluent autant aujourd’hui que l’ensemble du transport routier sur Marseille.
Anne Mignard
