Le nucléaire est un thème qui s’est invité dans la future campagne présidentielle. La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a un discours plutôt évolutif sur ce sujet.
Barbara Pompili s’en est prise à Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot
Un dossier de 500 pages a été rendu public ce matin, il s’agit du rapport sur l’énergie en 2050 signé par RTE, le gestionnaire du réseau électrique. Ces scénarios serviront de matière à Emmanuel Macron pour décider si oui ou non la France va lancer six EPR ( des réacteurs pressurisés européens) supplémentaires. Cette décision devrait être dévoilée à la mi-novembre par le président de la République. En attendant, c’est à sa ministre Barbara Pompili d’occuper le terrain politique sur ce sujet explosif. Barbara Pompili s’en est prise à Jean-Luc Mélenchon et à son ancien camarade d’Europe Ecologie les Verts, Yannick Jadot, qui pensent qu’il est possible de sortir, en quelques années seulement, du nucléaire. Selon elle, « ça ne tient pas la route et on va droit au blackout ».
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Il y a encore quelques années, la ministre voulait démanteler des réacteurs et refusait de classer le nucléaire dans les énergies d’avenir. Elle avait même rendu un rapport parlementaire sur les risques d’accident. Le prix des énergie fossiles a flambé, il faut donc trouver une alternative. Les pays qui ont débranché leurs centrales nucléaires ont compensé avec du charbon et c’est une hérésie pour le climat. Il n’y a pas que le principe de réalité, il y a aussi la pression d’un certain Emmanuel Macron. Le président de la République ne jure plus que par le nucléaire en voulant investir dans les petits réacteurs pour relancer la filière. Ne nous y trompons pas, lancer le débat sur le nucléaire a un autre avantage : cliver avec les Verts et les Insoumis. Emmanuel Macron veut les cataloguer dans le camp des décroissants radicaux. Une stratégie qu’il ne manquera pas de roder dès ce week-end à Glasgow pour la COP26.
Marcelo Wesfreid
