Depuis la crise du Covid, les Français semblent avoir adoptés la télémédecine. Entre un gain de temps et une accessibilité pour tous, les avantages des plateformes telles que Doctolib semblent nombreux.
La téléconsultation permet d’assurer un suivi médical tout en limitant les interactions sociales
La télémédecine commence à entrer dans les mœurs en France. Pendant longtemps dans l’Hexagone, personne ne voulait entendre parler de la télémédecine. Les patients voulaient tous un vrai rendez-vous et les médecins disaient qu’un examen de qualité ne pouvait être effectué à distance. La Sécurité Sociale qui avait peur que le développement de la médecine via un ordinateur soit inflationniste pour ses comptes, ne voulait également pas que l’on puisse consulter son docteur en deux clics pour un oui ou pour un non. Mais tout cela, c’était avant le Covid car avec les confinements, tout a changé.
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En effet, le gouvernement s’est rendu compte que la priorité était d’assurer un suivi médical tout en limitant les interactions sociales. Il a réalisé qu’avec le boom de l’internet et la révolution digitale, on pouvait proposer une médecine 2.0 qui ne soit pas dégradée. Même si la télémédecine n’est pas idéale dans toutes les circonstances, les médecins ont compris que pour renouveler une ordonnance ou pour une consultation de suivi, cela pouvait très bien fonctionner. Les particuliers ont compris que c’était parfois plus pratique et efficace de bloquer un créneau de 15-20 minutes plutôt que de se déplacer et d’attendre dans une salle d’attente. Ainsi, avec des entreprises comme Doctolib, il est devenu simple de prendre un rendez-vous et de faire une télé-visite, et forcément la demande a explosé.
25% des téléconsultants habitent dans un désert médical
Il semble alors que la télémédecine se soit durablement installée en France. Il est vrai que le pic de consultations du premier confinement est passé. Pourtant, si l’on est retombé à moins de 10% du total des consultations, on partait de pratiquement rien. Ensuite on se rend compte que la télémédecine concerne tout le monde. Les femmes l’utilisent un peu plus que les hommes car ce sont plus souvent elles qui prennent les rendez-vous pour les enfants. Cela concerne également une tranche d’âge jeune puisque ceux qui utilisent ce service ont en moyenne 30 ans alors que l’âge moyen en France est de 48 ans. Cela concerne les actifs en ville qui manquent de temps mais également les ruraux qui sont confrontés à des problèmes de déserts médicaux. 25% des téléconsultants habitent dans un désert médical contre 17% de la population française. On peut donc assurément avancer que l’habitude a été prise et penser que le marché va se développer. On peut même se dire que si l’on manque de médecins en France, certains feront appel à des « télémédecins » basés à l’étranger car la technologie va continuer de s’améliorer.
David Barroux
