L’année dernière, l’évènement s’était déroulé à distance. Pour l’édition 2021, la vente des vins des Hospices de Beaune retrouve son cadre habituel dimanche 21 novembre.
« Non seulement, le vin est rare, mais toutes les composantes autour du vin (bouteille, étiquette, capsule, carton) ont des prix qui explosent »
Les Hospices de Beaune, c’est le rendez-vous phare du vignoble bourguignon et les maisons de vins font leurs comptes. Les vins de Bourgogne ne se sont jamais aussi bien vendus : + 9,3 % des transactions par rapport à la moyenne des cinq dernières années, avec une envolée à l’export. Mais cette année, la mauvaise récolte aura un impact sur le prix. Les bouteilles pourraient coûter jusqu’à 15% plus cher. Pluie, gel en avril, grêle, maladies : les vignes de Bourgogne n’ont pas été épargnées cette année. Résultat : une récolte divisée par deux en volume par rapport à l’an dernier. Raphael Dubois possède 20 hectares à côté de Nuits-Saint-Georges. Il explique qu’en année normale, il peut produire entre 100 000 et 120 000 bouteilles. Or cette année seulement 50 000 bouteilles pourront être produites. « Depuis 2010, en additionnant les pertes dues à des accidents climatiques, il manque 4 récoltes à 4,5 récoltes chez les viticulteurs », précise-t-il, ajoutant qu’ils n’ont quasiment plus de stocks et ne sont pas capables d’honorer les commandes.
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Pour atténuer les pertes, Raphael Dubois est contraint d’augmenter ses prix : « sur les prochains millésimes que seront 2020 et 2021, il y aura 8% d’augmentation ». Dans certains domaines viticoles, la hausse des prix des bouteilles pourrait même atteindre 15 %. François Labet, vigneron au Clos Vougeot et président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne pointe que « non seulement, le vin est rare, mais toutes les composantes autour du vin (bouteille, étiquette, capsule, carton) ont des prix qui explosent ». Le prix de la capsule en étain a doublé, et le délai de livraison peut atteindre 6 mois : « On n’a jamais vu ça ! ». Mais les viticulteurs feront en sorte que les hausses soient raisonnables, continue ce professionnel, l’idée n’est pas que nos bouteilles disparaissent des linaires car trop chères.
Emilie Valès
Ecoutez le reportage d’Emilie Valès :