HSBC : Climatosceptique, le chef mondial de l’investissement responsable est suspendu

istock

Peut-on en même temps être chef de l’investissement responsable et climatosceptique ? La banque HSBC vient de répondre « non » à cette question en suspendant Stuart Kirk, nous apprend L’Opinion.

« Pourquoi les investisseurs ne devraient pas être préoccupés par le risque climatique »

Stuart Kirk était le chef mondial de l’investissement responsable chez HSBC. Le 22 mai, lors d’un colloque sur le thème « Comment placer son argent pour atteindre les objectifs Environnement, social et Gouvernance », il a fait un topo en total décalage avec sa propre mission, à savoir encourager les épargnants à choisir des placements responsables. Sa présentation était titrée « pourquoi les investisseurs ne devraient pas être préoccupés par le risque climatique ». Un topo décoiffant, observe L’Opinion. Stuart Kirk a poursuivi devant l’assistance médusée son propos vertement incorrect « tout au long de mon existence, j’ai toujours entendu un cinglé me parler de la fin du monde » et l’homme a fait remarquer au passage que lorsque le Giec vous dit qu’on va tous mourir vous gardez le nez sur votre smartphone.

A lire aussi

 

L’intervenant sur sa lancée a présenté des graphiques expliquant que les spécialistes du climat sont pessimistes. Il a même ajouté « qu’est-ce que ca peut faire si Miami est sous l’eau dans 100 ans ? Amsterdam est bien sous l’eau depuis des lustres ». Evidemment un porte-parole d’ONG a demandé à ce que Stuart Kirk soit démis de ses fonctions pour propos offensifs et inexacts. Il a été entendu puisque Stuart Kirk a été suspendu. Comme l’écrit le député LR François-Xavier Bellamy dans Le Figaro, le « en même temps » est une fiction. On ne peut être en même temps chargé de l’investissement social et responsable dans une banque et expliquer aux épargnants que c’est une foutaise. On ne peut être à la fois au four et au moulin, disaient les paysans.

David Abiker

 

Retrouvez la Revue de presse