C’est la crise chez Conforama : suppression de 1900 postes et fermeture de 32 magasins pour éviter la faillite
Les salariés de Confo sont sous le choc puisque hier le numéro trois français de l’ameublement a annoncé qu’il allait licencier 1900 personnes et fermer 32 de ses quelque 200 magasins. Pour la direction, Conforama n’a pas le choix. C’est un distributeur en crise et si le groupe ne se restructure pas rapidement c’est bien tout le groupe qui risque de faire faillite. Il faut en passer par une restructuration dure pour essayer de sauver ce qui peut être sauvé.
Maison du Monde, Ikea et But : des concurrents plus innovants
Cette crise c’est en partie la faute de Conforama et en partie pas de sa faute. Ce qui est sa faute c’est que l’ancien numéro un de l’ameublement en France s’est fait progressivement doublé par Ikea et But. Ils n’ont pas assez investi dans de nouvelles lignes de produits. Pas modernisé leur offre. Pas assez investi dans leurs boutiques qui ne font pas trop rêver. Et pas assez investi dans le commerce électronique. La concurrence s’est renforcée avec Ikea, Maison du Monde, vente-privée qui vend des canapés, de l’électroménager des matelas. Et eux se sont un peu endormis sur leurs lauriers. Ils étaient numéro un en France jusqu’en 2007 mais depuis ils avaient un genou à terre et la faillite de Steinhoff, un géant sud-africain du commerce qui les a rachetés en 2017 leur a porté le coup de grâce. Le scandale de cette faillite frauduleuse a privé Conforama de moyens juste au moment ou ils auraient dû réinvestir massivement.
Faillite de Steinhoff : le coup de grâce
On est passé du “pays où la vie est moins chère”, au « pays où la concurrence est plus rude ». Cela va être dur, mais l’idée des créanciers de Steinhoff qui ont pris le contrôle de cet actif pour essayer de limiter leurs pertes, ce n’est pas de fermer Conforama. Ils ont essayé de vendre Conforama mais comme le groupe a perdu presque un demi milliard en 6 ans, ce n’est pas une cible attractive. Ils vont essayer d’embellir un peu la mariée et ensuite de la vendre sans doute à un concurrent dont l’objectif sera de les développer. Demain, Conforama sera plus petit mais sans doute plus rentable et adossé à un actionnaire plus ambitieux. Il y a donc de l’espoir.
David Barroux
