Choose France : L’Hexagone, le choix de la raison des investisseurs en Europe ?

Thomas Hubert/SIPA

Aujourd’hui à Versailles se tient la 5ème édition du sommet « Choose France ». Ce rendez-vous essentiel pour promouvoir l’attractivité de la France à l’étranger, sera l’occasion pour Emmanuel Macron de rassurer les futurs investisseurs sur la pérennité du modèle économique tricolore après son revers électoral aux législatives.

Le modèle économique du Royaume-Uni est percuté par le Brexit et celui de l’Allemagne par la pénurie de gaz russe

Le 11 juin est une journée importante pour la promotion de l’attractivité de la France. Aujourd’hui à Versailles, 180 patrons étrangers sont réunis autour d’Emmanuel Macron pour la 5ème édition de « Choose France ». L’objectif sera de démontrer que la France reste une terre particulièrement accueillante pour les investissements internationaux. En effet, ce rendez-vous tombe à pic. 4 semaines après le revers électoral de son camp aux législatives, il va permettre au chef de l’Etat de balayer les doutes que la nouvelle donne politique a pu faire naître sur le sujet. Si c’était nécessaire, cet évènement permettra également de rassurer les investisseurs internationaux sur la pérennité de la politique de l’offre « made in France ».  Car si la perte de la majorité absolue à l’Assemblée nationale impose au gouvernement de faire des compromis pour aller plus loin dans ce domaine, elle ne l’oblige en rien à remettre en cause les choix passés. Ce qui signifie qu’au moment où le modèle économique du Royaume-Uni est percuté par le Brexit et celui de l’Allemagne par la pénurie de gaz russe, sa principale source d’énergie, la France a tous les atouts pour apparaître comme le choix de la raison en Europe.

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Depuis 2018, la France a suscité 12 milliards d’euros d’investissements étrangers 

Dans un tel contexte, la simple stabilité du cadre réglementaire français pourrait donc suffire à séduire les investisseurs étrangers. Il faut tout de même garder en mémoire le chemin parcouru depuis 2017. De la fin de la taxation abusive du capital à la réforme du marché du travail en passant par la baisse de l’impôt sur les sociétés ou les mesures de simplification administratives, de nombreux freins majeurs à l’investissement dans l’Hexagone ont été levés. Cela a en tout cas était suffisant pour propulser la France à la première place du baromètre EY sur l’attractivité en Europe, susciter 12 milliards d’euros d’investissements étrangers en 4 ans et la création de 21 000 emplois. Alors évidemment, si le gouvernement parvient à baisser encore les impôts de production comme il en a l’intention, l’image du site France à l’étranger n’en sera que meilleur. Pourtant, l’essentiel aujourd’hui est bien de conforter les choix passés, et de donner de la visibilité dans un monde imprévisible.

François Vidal

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