Le groupe Casino avait annoncé il y a quelques semaines une hausse de 9 % de son chiffre d’affaires en 2020. Il a poursuivi activement sa politique de désendettement avec d’importantes sessions d’actifs, dont leader Price, mais s’il y a une marque qu’il s’est bien gardé de vendre c’est Franprix.
Franprix veut concurrencer la montée en puissance de Carrefour dans les magasins de proximité
L’activité de Franprix a progressé en France de plus de 7 % quand les hypermarchés Géant ont vu leurs ventes diminuer de plus de 2 % en raison de la fermeture passagère de certains rayons non alimentaire lors du deuxième confinement. Et encore, Franprix a souffert de la forte baisse du tourisme en région parisienne, où il est bien implanté. Casino fait d’ailleurs de cette marque l’une de ses priorités pour 2021, et même au-delà puisqu’il compte ouvrir 150 points de vente en deux ans avec l’objectif de dépasser la barre des 1000 unités. C’est la suite logique du plan d’investissement engagé ces dernières années pour rénover ses magasins existants.
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Pour se faire, le groupe va continuer de s’appuyer sur son système de franchise, pour concurrencer notamment la montée en puissance de Carrefour dans les magasins de proximité. Car au-delà des Franprix, le distributeur entend mettre l’accent sur ses autres magasins de proximité comme Naturalia ou dans les points de ventes plus ruraux avec ses marques Spar ou Casino Shop.
Les magasins Franprix réalisent en moyenne un chiffre d’affaires d’environ 3 millions d’euros
Pendant le premier confinement, les Parisiens ont fui la capitale, or la moitié de son réseau est implantée à Paris, ville qui perd environ 10.000 habitants par an. Mais Franprix restera la marque des grandes villes. Le groupe entend se développer d’abord à Lyon, avant de gagner ensuite la région de Marseille, en suivant le couloir Rhodanien pour une meilleure optimisation de sa chaîne logistique. Il ne tire pas non plus un trait sur la région parisienne où il n’opère que 400 magasins pour une zone 5 fois plus peuplée que Paris. Il vient d’ailleurs d’ouvrir un point de vente à Andrésy dans les Yvelines. Entre le développement lié au grand Paris et le télétravail qui pousse les Franciliens à travailler chez eux, en général en banlieue, Franprix espère bien accélérer sa croissance dans les années à venir. Avec un atout : en moyenne, les Franprix réalisent un chiffre d’affaires d’environ 3 millions d’euros, plus facile à rentabiliser dans des secteurs où les prix de l’immobilier sont moins tendus.
Pierrick Fay
