Beauté : Les ventes de cosmétiques ont progressé de 6% depuis janvier

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Au pic de la pandémie, le marché des cosmétiques avait souffert mais aujourd’hui, l’activité est enfin repartie.

« L’effet masque » : hausse des ventes de parfums et de mascaras mais chute des ventes de rouge à lèvre

Pendant les confinements, les Français se sont beaucoup moins maquillés ou parfumés. Aujourd’hui, le maquillage a retrouvé des couleurs et le parfum est à nouveau en odeur de sainteté. Les ventes en France restent encore en dessous de 20% par rapport aux chiffres de 2019. Depuis le début de l’année les ventes progressent tout de même de 6%. C’est le signe qu’il y a toujours chez les femmes et de plus en plus chez les hommes, une envie de prendre soin de sa peau et de sa beauté. La crise du Covid ne sera donc qu’une parenthèse sur le marché de la beauté.

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Il y a un choc conjoncturel puisque les ventes ont chuté. Il y a aussi et on s’en rend compte, une crise qui a influencé les comportements d’achat. Il y en particulier ce qu’on pourrait appeler « l’effet masque ». Quand la moitié du visage reste cachée par un bout de tissu ce n’est pas très bon pour les ventes de rouge à lèvres mais c’est bon pour le parfum ou pour le mascara. Cela se voit dans les chiffres. L’autre bouleversement lié au Covid est l’accélération du e-commerce. On pensait que pour le maquillage il y avait forcément besoin d’un conseil en boutique. On s’est aussi dit qu’Internet marcherait juste pour les commandes de produits déjà connus des clients ou clientes. Aujourd’hui on se rend compte que cela marche en fait très bien même pour des nouveautés. Dans certaines enseignes, le e-commerce représente déjà 20% des ventes.

Dior, Guerlain, L’Oréal : La France est bien positionnée sur le marché du maquillage

Les Américains et les Japonais sont aussi présents sur ce marché. Mais il faut le dire, la France est un vrai poids lourd du secteur avec des acteurs comme L’Oréal qui compte des dizaines de marques, ou les marques de luxe comme Christian Dior, Guerlain et des spécialistes comme Clarins. Il y a aussi des distributeurs très puissants comme Sephora. La France est donc au cœur de l’écosystème des cosmétiques. C’est une industrie qui génère presque 45 milliards d’euros de chiffre d’affaires et qui emploie plus de 245.000 personnes.

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La bonne nouvelle est que ce métier est en croissance essentiellement parce que les exportations se portent très bien. La Chine est partie pour devenir le premier marché des cosmétiques au monde d’ici 2023. Elle est déjà notre premier acheteur et sur les 12 derniers mois qui n’ont pas été les plus faciles, nos exportations de cosmétiques vers la Chine ont bondi de plus de 50%. On aimerait que ce soit le cas dans un peu plus de secteurs.

David Barroux 

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