En France on aime bien parler des usines qui ferment et des emplois industriels qui sont détruits mais il y a aussi des entreprises en croissance et qui embauchent. Et c’est le cas d’Airbus. D’ici 2027, le géant européen de l’aéronautique va devoir trouver 50.000 personnes. C’est plus du tiers de ses effectifs. Et le gros des embauches va concerner la France et l’Allemagne qui sont les deux premières bases du rival de Boeing.
En France on aime bien parler des usines qui ferment et des emplois industriels qui sont détruits mais il y a aussi des entreprises en croissance et qui embauchent. Et c’est le cas d’Airbus. @DavidBarroux https://t.co/IGKjYczbyh pic.twitter.com/CzpCCnfmsM
— ? Radio Classique ?️ (@radioclassique) 25 juin 2019
Pourquoi Airbus doit embaucher autant de monde ?
Entres les années 90 et les années 2000, Airbus a doublé de taille. En 2027, les trentenaires qui auront été embauchés à cette époque auront plus de trente ans de plus et un bon nombre d’entre eux vont partir à la retraite. Dans les bureaux d’études, sur les chaînes de montage ou chez les responsables commerciaux, il faut déjà remplacer ceux qui partent. Mais en plus Airbus doit aussi attirer de nouveaux talents parce que les besoins évoluent. Il y a des métiers qui n’existaient pas il y a 10 ans et qui sont devenus cruciaux comme les data scientist. Là, il faut aussi embaucher plein de nouveaux talents.
Est-ce qu’embaucher autant de monde c’est un vrai challenge ?
C’est compliqué mais c’est pas impossible. La principale difficulté c’est qu’il y a de tas de métiers qui sont ce qu’on appelle « sous-tension ». En France on a un peu plus de 8% de chômeurs mais dans certains métiers on est au plein emploi. C’est dur de trouver des compétences. La deuxième difficulté, c’est qu’Airbus doit faire face à la concurrence de nouveaux acteurs comme les start-up ou des géants du numériques. Il y a une guerre des talents. Mais Airbus a pas mal d’atouts. C’est une entreprise qui va bien. Qui peut payer les talents. Qui est sur un métier porteur. Un de leurs enjeux, ce n’est pas que d’embaucher. Ils doivent aussi plus qu’avant investir dans la formation permanente. Avant les métiers étaient plus stables. Aujourd’hui tous les métiers sont impactés par le digital qui oblige à se réinventer. Et pour les ingénieurs, il y a une accélération du rythme technologique. Si Airbus ne veut pas être dépassé, il faut embaucher mais il faut aussi investir dans la mise à niveau permanente des équipes. Et ça c’est un vrai challenge RH.
David Barroux