Yo-Yo Ma, star des violoncellistes est l’invité du Journal du Classique ce mercredi 9 décembre, à l’occasion de la publication de son nouvel album Songs of comfort and hope, publié par Sony.
Yo-Yo Ma a publié des vidéos avec d’autres artistes pendant le confinement
Il est question de réconfort et d’espoir dans ce nouvel album que Yo-Yo Ma et Kathryn Stott ont imaginé, comme un témoignage du pouvoir de la musique à nous apaiser et à nous rapprocher. S’ouvrant avec le thème Amazing Grace semblant surgir d’une tempête, ce programme nous invite à réfléchir sur notre perception, parfois trop bipolaire, de la société. « A travers l’art, on peut nuancer notre vision du monde, le voir dans sa complexité, à la fois de façon individuelle et au sein d’une communauté » nous a confié Yo-Yo Ma.
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Dans une démarche empathique, le musicien a cherché, pendant les longues semaines du confinement, à briser l’isolement et à recréer des contacts humains, en publiant des vidéos, des moments de musique partagés avec des artistes de différentes cultures : « Le virus nous a donné l’opportunité de penser aux autres dans la mesure où nous subissons tous la même épreuve, au même moment. Cette épreuve nous lie. Nous pouvons ainsi nous identifier de la même façon à ceux qui sont loin comme à ceux qui sont proches de nous. »
« Chaque pièce de ce programme a une vraie signification pour nous, est liée à notre effort de communication vers les autres » affirme Yo-Yo Ma.
Associant une vingtaine de pièces empruntées aux répertoires américains, européens, asiatiques ou africains, cet album reflète le parcours de ce musicien troubadour- comme il aime se nommer – qui, depuis des décennies, a contribué à rapprocher les cultures, a nourri son parcours artistique dans l’échange. « Toutes les personnes rencontrées lors de mes voyages, m’ont offert de précieux cadeaux, à savoir leurs chansons, leurs histoires, leurs expériences humaines. Avec mon amie Kathryn Stott, qui a vécu de grandes aventures à travers le monde à mes côtés, nous avons imaginé cet album en partant de nos expériences personnelles. Chaque pièce de ce programme a une vraie signification pour nous, est liée à notre effort de communication vers les autres » nous dit Yo-Yo Ma.
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Le violoncelliste cherche ici à panser les plaies de sociétés qui se déchirent, à l’image de celle de son pays, les Etats-Unis, que la pandémie, comme le mouvement Black Lives Matter ou la dernière campagne électorale ont profondément ébranlé. L’espoir, c’est auprès de la nouvelle génération qu’il faut, selon lui, le chercher et le bâtir, dans l’effort : « Les jeunes peuvent nous aider à reconstruire notre société. S’ils ont beaucoup à apprendre ils ont autant à nous donner. Ils contribuent à enrichir mon métier, mes actions et mes pensées. C’est un grand cercle du savoir qui nous permettra de concrétiser nos désirs et nos espoirs ».
Laure Mézan
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