UN TRÈS GROS CADEAU D’ANNIVERSAIRE

La réédition d'une soixantaine d'albums d'Itzhak Perlman, qui fête ses 70 ans, dont de précieux trios avec Askenazy et Harrell. Le tout mixé par Abbey Road.

La carrière discographique d’Itzhak Perlman s’est essentiellement faite entre RCA (les débuts), Decca (la musique de chambre avec Ashkenazy), puis surtout entre DG (ces enregistrements viennent d’être regroupés en coffret, voir notre n° 175), et EMI, le principal éditeur du violoniste israélien. Dans ce legs riche d’une soixantaine d’albums, réédité pour ses 70 ans et auquel Warner a ajouté les quelques références Teldec et Erato à son catalogue figurent des " absolus ", comme les concertos de Beethoven (1980) et Brahms (1976) avec Giulini, ceux de Prokofiev avec Rozhdestvensky (1980), les Caprices de Paganini (1972) ou encore les disques en trio avec Askenazy et Harrell, difficilement surpassables. Ce beau et gros coffret, au livret richement illustré, qui contient en outre une utile discographie complète (pirates inclus !), permet également de retrouver le compagnonnage avec Previn (concertos de Bruch, Conus, Korngold, Mendelssohn, Goldmark, Sibelius ou Sinding), et bien d’autres oubliés de Perlman, comme ses Stravinsky avec Canino ou ses duos avec Zukerman. Les remasterisations, réalisées à Abbey Road en 24 bits/96kHz, sont (enfin) excellentes et permettent de profiter pleinement de l’art de l’interprète, caractérisé, selon Renaud Capuçon, par " sa sororité suave, son vibrato généreux et son expressivité ". Quel que soit le répertoire, cette virtuosité joyeuse rend heureux. Une édition de référence.