Lionel Bringuier, la valeur n’attend pas le nombre des années

« Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait », dit l’adage. Le chef d’orchestre Lionel Bringuier transcende les clichés. A quatorze ans, il avait déjà l’autorité d’un Kapellmeister chenu, à dix-huit ans, il remportait le Concours de Besançon et deux ans plus tard Esa Pekka Salonen le choisissait comme chef assistant à l’Orchestre de Los Angeles. Aujourd’hui, à vingt-cinq ans, il a dirigé la plupart des grandes phalanges américaines et des mastodontes européens. Il n’y a qu’en France (à l’exception du Philhar de Radio France) où l’on croit encore que l’âge du capitaine a une quelconque incidence sur le talent.
Lionel Bringuier possède aussi cette sagesse des grands : « on apprend à tout âge, toute sa vie ». Devant un orchestre ou dans la vie, il a toujours quinze ans et déjà soixante ans. S’il est vrai qu’il faut du temps pour devenir jeune (Picasso), certains ont tout à la naissance, une bonne fois pour toutes et ne changent pas. Lionel Bringuier est de ceux-là.
Voici son programme :

Dutilleux: Métaboles
Bizet Carmen duo final Berganza et Domingo
Brahms Piano concerto n°1 – 1er mvt (Gilels)
Stravinsky l’Oiseau de Feu
3 Madeleines Musicales:

Dvorak Concerto pour violoncelle (3e mvt) Rostro, Karajan
Beethoven Symphonie n°7 (2e mvt)
Mendelssohn Concerto pour Violon (1er mvt)