La mythologie grecque a imaginé les 12 travaux d’Hercule, le Staastoper de Vienne nous a proposé les 12 travaux de Philippe Jordan. Le chef d’orchestre suisse a en effet dirigé, à la tête de l’orchestre autrichien dont il est également de directeur musical, douze représentations de 3 grands opéras en deux semaines, du 13 au 26 décembre.
Philippe Jordan dirigera Don Giovanni, Don Carlo et Parsifal
La réouverture du Staatsoper de Vienne, après 3 semaines de pause due aux restrictions sanitaires imposées en Autriche, a marqué le début d’une longue épreuve d’endurance pour Philippe Jordan qui a dirigé 3 grands opéras du répertoire jusqu’au 26 décembre. Initialement, il était prévu que le maestro suisse ne dirige que 4 représentations de Don Giovanni de Wofgang Amadeus Mozart (les 13/14/17 et 20 décembre) et 4 de Parsifal de Richard Wagner (les 15/18/21 et 26).
A lire aussi
À ces huit représentations d’œuvres, qui dépassent chacune une durée de 3 heures, s’en sont donc ajoutées quatre (les 16/19/22 et 25 décembre) de Don Carlo, l’opéra de Giuseppe Verdi que devait diriger Franz Welser-Möst mais qui a dû y renoncer en raison d’ennuis de santé. Pour Bogdan Roscic « On n’est pas obligé d’utiliser le vocabulaire de l’alpinisme. Mais c’est une tâche colossale qui attend Philippe ». Le patron du Staatsoper qui salue l’engagement de son directeur musical « même pour des situations aussi exceptionnelles ».
Asmik Grigorian souffrante sera remplacée par Maria José Siri dans Don Carlo
Le report de 3 semaines de ces concerts a également provoqué quelques bouleversements dans les distributions, notamment de Don Carlo et Don Giovanni. Ainsi la soprano uruguayenne Maria Joé Siri a remplacé Asmik Grigorian, elle aussi souffrante, dans le rôle d’Elisabeth dans l’opéra de Verdi dans lequel la basse allemande René Pape a interprété le rôle de Philippe II initialement dévolu à Ain Anger qui, lui, a dû pallier le forfait de Dmitry Ulyanov dans le rôle du Commandeur d’un Don Giovanni très attendu à Vienne avec une mise en scène audacieuse de Barrie Kosky.
Philippe Gault
