Tourangeau de naissance, il a pu se développer dans une relative harmonie au Conservatoire Francis-Poulenc. S’il avait été parisien, il aurait entendu durant toute son enfance : « Maillot, prenez la Porte ! » Il se rêvait un destin plus glorieux. C’est à Cannes, chez Rosella Hightower qu’il a achevé sa formation avant de remporter le Prix de Lausanne et d’être engagé par John Neumeier. Une mauvaise blessure a sonné la fin des rêves étoilés et le début d’une recherche cosmique. Dédaigné par les enfants chéris de la danse contemporaine des années 1980, il s’est construit un style quand d’autres s’essoufflaient à créer et peinaient à se renouveler. Il fait aujourd’hui partie des derniers Mohicans qui ont résisté aux effets de mode. A Monaco, à la tête des prestigieux Ballets de Monte-Carlo, il a densifié sa danse et conquis les places fortes les plus convoitées comme le Bolchoï à Moscou. Aujourd’hui, Jean-Christophe Maillot n’a pas seulement son langage, il a aussi une oeuvre.
Voici son programme :
– Beethoven, Quatuor à cordes n°1, op. 18 , 1er mvt « Allegro con brio »
– Chostakovitch, Moscow Cheryomushki, « A Spin through Moscow »
– Bach, Passion selon saint Matthieu, « Gerne will ich mich bequemen »
Pour les Madeleines :
– Ravel, Concerto pour piano en sol, Finale « Presto », par Anne Queffélec
– Keith Jarret, « The Köln Concert »
– Brown, « Singin’ in the Rain », Gene Kelly