Jérôme Bastianelli est l’invité du Journal du Classique ce vendredi 26 mars, c’est l’auteur d’un ouvrage consacré à Federico Mompou, A la recherche d’une musique perdue, publié aux éditions Actes sud.
Mompou poursuivait « une quête inlassable dont l’aboutissement relevait de l’utopie » écrit Jean-François Heisser
Né à Barcelone en 1893 et mort, dans cette même ville, en 1987, Federico Mompou était sans doute l’une des figures musicales les plus singulières et attachantes du XXème siècle. Sa musique contemplative, émouvante et dépouillée est à l’image de sa personnalité, celle d’un homme timide et hyper sensible. A l’écart des grands courants modernistes de son temps, le compositeur catalan a développé un langage à part, d’une grande simplicité mais néanmoins audacieux dans ses harmonies si savoureuses jusque dans leurs dissonances.
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Jérôme Bastianelli nous en dresse un touchant portait dans un ouvrage au titre proustien, « A la recherche d’une musique perdue » mettant ainsi en valeur la dimension nostalgique de l’œuvre de Mompou, d’une musique qui porte en elle les parfums de l’enfance. Et si son langage n’a que peu, voire pas évolué au cours de sa longue existence, Mompou poursuivait « une quête inlassable dont l’aboutissement relevait de l’utopie » écrit Jean-François Heisser dans la préface de ce livre, décrivant : « une solitude sonore ineffable, magique, dont Musica Callada, son testament musical, allait être la plus belle illustration. »
Laure Mézan