Daniel Barenboïm, un grand amour de Beethoven

 06-19-2012-daniel-barenboim1.JPG

Peu de musiciens parlent aussi bien de leur art que Daniel Barenboïm, de manière aussi riche, claire et dans autant de langues différentes (espagnol, français, anglais, allemand, hébreu, italien…). Il préfère le mot d’exécutant à celui d’interprète et pourtant il voue un culte à Wilhelm Furtwängler qui est l’un des chefs d’orchestre les plus subjectifs que l’on puisse trouver. Ce n’est pas le moindre de ses paradoxes. Mais « exécutant » dans son esprit n’est pas synonyme de froideur ou de tiède compromis. Furtwängler s’identifie totalement à la musique qu’il joue, mais sa vision est profonde, nourrie, s’appuie sur une connaissance très élaborée du phénomène sonore et visionnaire de tous les aspects du message musical.
De même, dans son intégrale des symphonies de Beethoven avec l’Orchestre du Divan (jeunes musiciens israéliens et arabes), Barenboïm nous donne une version qui allie la plus grande rigueur à la plus grande passion, sans cesser de s’interroger sur la force du message beethovénien dans ce qu’il a d’universel, d’intime, de notre temps et de tous les temps.
Voici son programme :

Beethoven : Symphonie n° 8 (nouveauté Decca)

1) Schubert Sonate D 850 (4e mvt), jouée par Clifford Curzon

2) Beethoven Pastorale, Furtwängler – 1er mvt

Madeleines:

1) Tango, Gardel

2) La flûte enchantée par Karl Boehm

3) Mozart, Symphonie en sol mineur, chantée par Feyrouz (chanteuse libanaise)